Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient stables vendredi matin en cours d'échanges européens, le marché attendant la fin des rencontres des pays producteurs de l'Opep et de leurs partenaires pour savoir dans quelle mesure ils vont réduire leur production.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, 16 cents de plus qu'à la clôture de jeudi soir.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier valait 51,37 dollars, 12 cents de moins que la veille au soir.

Jeudi, les ministres des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) réunis à Vienne n'ont pas pu présenter d'accord chiffré de réduction de leur production, même s'ils ont témoigné de leur volonté de diminuer les extractions - alors que les craintes d'une offre dépassant la demande a conduit à une chute de plus de 30% des prix en deux mois.

Après avoir fortement baissé jeudi, les cours bougeaient moins au début des échanges européens mais les opérateurs attendaient fébrilement la fin de nouvelles rencontres vendredi à Vienne entre les ministres de l'Opep et ceux de pays producteurs partenaires, dont la Russie.

"La Russie a un rôle important à jouer pour parvenir à un accord chiffré, l'Opep a attendu de pouvoir échanger avec les pays non-Opep avant de prendre une décision sur les réductions de production", a expliqué Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

"Si l'Opep finit par décevoir les marchés en réduisant la production moins qu'attendu, les prix du pétrole devraient être exposés à une baisse brutale", a-t-il ajouté.

Jeudi, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a proposé à l'Opep de baisser d'un million de barils par jour la production collective des membres du cartel.

Mais les discussions, déjà complexes au sein de l'Opep, sont rendues encore plus ardues par l'intégration d'autres producteurs aux pourparlers - pour un total de 25 pays assurant la moitié de la production mondiale.

"La balle est dans le camp de la Russie", a jugé Stephen Brennock de PVM, mais ce producteur majeur - l'un des trois principaux au monde avec l'Arabie saoudite et les Etats-Unis - "est réputé pour ne pas aimer les réductions de production importantes".

Jeudi, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a affirmé depuis Saint-Pétersbourg qu'il était beaucoup plus difficile pour la Russie de réduire sa production que pour les autres pays en raison des conditions climatiques.

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