Londres (awp/afp) - Le cuivre a connu une semaine en deux temps, s'appréciant de lundi à jeudi jusqu'à atteindre un plus haut en plus d'un mois à 9.920 dollars la tonne avant de couler en fin de semaine avec les autres métaux cotés au LME.

Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank, attribue ce dernier mouvement à l'aversion au risque qui s'est emparée vendredi de l'ensemble des marchés après la détection d'un nouveau variant du Covid-19 en Afrique du Sud.

Baptisé par l'OMS Omicron, ce dernier présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui.

Les dernières données du Groupe d'étude international du cuivre (ICSG) publiées lundi avaient soutenu le métal rouge en première partie de semaine: le marché a connu sur les huit premiers mois de l'année un déficit de 107.000 tonnes, selon l'institution.

Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.511,00 dollars vendredi à 17H35 GMT (18H35 à Paris), contre 9.646,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cours de l'étain a cependant battu un nouveau record à la hausse jeudi: la tonne a passé la barre symbolique des 40.000 dollars la tonne, atteignant 40.680 dollars, une première.

Au 31 décembre 2020, elle valait moitié moins.

L'or délaissé

L'annonce d'un nouveau variant de Covid-19 n'a pas réussi vendredi à relancer durablement le cours de l'or, pourtant valeur refuge, au terme d'une semaine en demi-teinte pour le métal jaune.

Si l'aversion pour le risque qui a balayé les marchés mondiaux a permis à l'or de repasser au-dessus de la barre de 1.800 dollars l'once en première partie de séance européenne vendredi, le prix du métal jaune est reparti en arrière à la mi-journée.

La force du dollar, stimulé par la reconduction lundi de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la publication mercredi de données macro économiques alimentant la perspective d'une resserrement prochain de la politique monétaire américaine, avait rogné la valeur de l'or.

Comme le billet vert est la monnaie de référence des cours de l'or, sa hausse pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.786,55 dollars vendredi vers 17H50 GMT (18H50 à Paris), contre 1.845,73 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cacao plonge

Les cours du cacao ont souffert cette semaine, plombés par des stocks abondants et la tourmente qui s'est emparée de l'ensemble des marchés vendredi.

Comparé à leurs niveaux d'il y a un an, les stocks de fèves de cacao dans les entrepôts agréés "ont augmenté de 19% en Europe et de 51% aux États-Unis", observe l'Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son dernier rapport mensuel publié lundi.

"Même si les broyages (de fèves) ont augmenté d'une année sur l'autre en Europe, en Amérique du Nord et en Asie du Sud-Est au cours du troisième trimestre 2021, le volume n'a pas été suffisant pour absorber l'excédent de production", explique l'organisation.

Les deux cours de référence du cacao à Londres et à New York, qui se débattaient depuis le début de la semaine, ont été particulièrement sous pression vendredi, abandonnant autour de 4%.

À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars prochain a clôturé à 1.656 livres sterling, contre 1.722 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

À New York, la tonne pour livraison le même mois a terminé la semaine à 2.400 dollars, contre 2.583 dollars vendredi dernier.

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