Francfort (awp/afp) - Les prix de gros en Allemagne ont grimpé en moyenne de 9,8% en 2021 sur un an, du jamais vu depuis le premier choc pétrolier en 1974, alors que nombre de matières premières et produits intermédiaires se font toujours rares, selon l'Office fédéral statistique.

Les variations de prix sur un an des produits pétroliers (+32,0 %) ainsi que des minerais, métaux et demi-produits métalliques (+44,3%) ont eu "une influence déterminante" sur la statistique en 2021, écrit mercredi Destatis dans un communiqué.

L'office met aussi en avant un effet de base dû aux niveaux de prix bas pour de nombreuses matières premières en 2020 en lien avec la crise du Covid-19.

Cette forte hausse des prix des matières premières et des produits intermédiaires font que l'indice augmente de 16,1% sur le seul mois de décembre, un peu moins que novembre (+16,6%) qui marquait un pic annuel, illustrant une hausse continue depuis l'équilibre (0,0%) affiché en janvier 2021.

Sur le dernier mois de 2021, la hausse des prix des produits pétroliers atteint 50,6% et 56,9% concernant les minerais, métaux et Produits métalliques semi-finis.

Ces données interviennent alors que plus de huit entreprises sur dix dans l'industrie allemande souffraient en décembre de goulots d'étranglement et de problèmes d'approvisionnement, une proportion record d'après les dernières données publiées par l'institut de conjoncture IFO.

L'inflation en Allemagne a elle atteint en décembre 5,3% sur un an, au plus haut niveau depuis juin 1992.

Et face à une inflation qui pourrait persister à un niveau élevé plus longtemps que prévu par la Banque centrale européenne, le nouveau patron de la Bundesbank, Joachim Nagel, a prévenu mardi que la politique monétaire en zone euro devra "adapter le cours de sa politique monétaire" actuellement très expansif.

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