Presse
Le secteur français de la presse magazine, en déclin, se transforme totalement. En une dizaine d'années, sa diffusion a plongé de 35% et, dans le même temps, ses recettes publicitaires nettes ont été quasiment divisées par deux. Certains acteurs se sont désengagés, comme le britannique Emap ou le belge Roularta. De nouveaux intervenants sont apparus et ont racheté des titres à bas prix. Ainsi Mondadori France (" Grazia ", " Télé Star ", " Top Santé ", notamment) a été récemment repris par le français Reworld Media, devenu le premier groupe de presse magazine en France.
Quant à Lagardère, il a achevé la cession de ses titres (" Elle ", " Version Femina ", " Art & Décoration ", " Télé 7 Jours ", " France Dimanche ", " Ici Paris " et " Public ") à Czech Média Invest, la société de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.
Dans ce contexte chahuté, certains tel Prisma Media, s'en sortent plutôt bien. Ils ont misé sur une stratégie axée sur un fort déploiement dans le digital, notamment via des acquisitions, et la diversification des activités. Prisma ne se définit plus seulement comme un groupe de presse magazine mais comme une marque média qui souhaite multiplier les services payants et les évènements.
Télévision

Face à la concurrence et à l'expansion de Netflix l'avenir des chaines de télévision européennes inquiète les investisseurs. Le géant de la vidéo est parvenu, en effet, à recruter 29 millions de nouveaux abonnés en 2018 et il en compte désormais presque 140 millions. En parallèle, la télévision traditionnelle peine à séduire les 15-34 ans. Certains analystes prévoient un recul annuel des recettes publicitaires perçues par les grandes chaines de télévision européennes et une forte chute de leur part de marché dans les années à venir.
Certains experts estiment que les chaînes de télévision françaises, qui ont insisté sur leur transformation et leur développement dans d'autres secteurs (digital et production TV notamment), n'ont pas su rassurer les investisseurs sur leur métier historique.