(Reuters) - ArcelorMittal, le deuxième sidérurgiste mondial, a dit jeudi s'attendre à ce que la demande mondiale d'acier hors Chine augmente de 3% à 4% en 2024 par rapport à 2023, citant des signes d'amélioration alors que la phase de déstockage arrive à maturité.

ArcelorMittal a également annoncé pour le quatrième trimestre un Ebitda - l'indicateur le plus surveillé par le marché - de 1,27 milliard de dollars, supérieur à la prévision moyenne des analystes de 1,20 milliard de dollars selon un consensus compilé par l'entreprise.

Le titre prenait 2,8% à 09h32 GMT, après avoir progressé de jusqu'à 5,1%. Le Stoxx 600 grignotait 0,23% au même moment.

Le secteur de l'acier a souffert du ralentissement de l'activité de construction en Europe et des problèmes du secteur immobilier en Chine, le plus grand consommateur et producteur de métal au monde. Aux États-Unis, les hausses de taux d'intérêt ont pesé sur la demande.

"Nous assistons à une belle reprise des prix en Europe", a constaté le directeur financier du groupe, Genuino Christino, à l'occasion d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

La semaine dernière, son homologue suédois SSAB a fait état d'une baisse moins importante que prévu de son bénéfice au quatrième trimestre, les prix de l'acier en Europe s'étant redressés vers la fin de l'année.

En Chine, la consommation d'acier devrait être stable, les mesures de relance du gouvernement compensant probablement la faiblesse du marché immobilier.

Le sidérurgiste a enregistré un bénéfice net de 4,87 milliards de dollars pour l'ensemble de l'année, incluant une charge de 2,4 milliards de dollars liée à la cession des activités au Kazakhstan et une dépréciation de 1,4 milliard de dollars d'Acciaierie d'Italia en Italie.

L'impact sur le groupe des perturbations du commerce maritime n'est pas significatif, malgré des hausses de primes d'assurance.

"L'impact le plus positif pour nos activités est que la réticence à importer des matières premières grandit", a déclaré Genuino Christino.

(Reportage Diana Mandiá et Matteo Allievi ; version française Nathan Vifflin et Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)