En effet, le calendrier boursier diffère des mois calendaires. Les habitués aux opérations de SRD (service règlement différé) connaissent déjà la « liquidation », séquence mensuelle dans laquelle on agrège toutes les opérations, qui se trouve décalée d’une semaine par rapport au mois civil, afin de valider la comptabilité aussi bien des espèces que des titres.

Le compartiment des produits dérivés (futures-options) possède aussi son propre agenda (voir l’étude consacrée à la compensation). En effet, le troisième vendredi de chaque mois, la compensation permet la conclusion des contrats à terme ou optionnels du mois ou du trimestre. Pour le CAC40, la compensation se déroule à 16h. Ensuite, le nouveau mois bousier prend le relai en tant qu’échéance la plus proche et, bien sûr, la plus liquide.

Les performances affichées par le CAC40, au cours du trimestre écoulé relèvent de l’exception. Certainement pas la période la plus faste dans l’histoire de l’indice parisien mais, un mouvement graduel ascendant qualitatif,  si l’on tient compte du climat boursier qui régnait pas plus tard qu’à Noel dernier, où les craintes de récession prédominaient sur les tables de marchés.

Voici les résultats des trois premières compensations de 2019: (en prenant, pour simplifier le calcul, le cours du CAC40 et non le cours de compensation réel calculé dans les 20 dernières minutes)

-Mois de janvier (23 décembre à 16h - 18 janvier à 16h) : 211 points de hausse
-Mois de février (18 janvier à 16h - 15 février à 16h) : 276 points de hausse
-Mois de mars (15 février à 16 h - 15 mars à 16 h) : 240 points de hausse

Soit un cumul supérieur à 720 points établi en ligne droite, pour une hausse sans faille de 14.5%. Le cru 2019 ne s’annonce peut-être pas aussi compliqué que les Cassandre nous le prédisaient.