Paris (awp/afp) - Cargill, groupe nord-américain de négoce et de transformation de matières premières agricoles a annoncé mercredi une hausse de 14% de son résultat net au premier trimestre de son exercice, avec un chiffre d'affaires stagnant.

Sur les trois premiers mois de l'exercice comptable décalé (juin 2017-mai 2018), le groupe, basé dans le Minnesota (Etats-Unis), affiche un bénéfice net de 973 millions de dollars contre 852 millions lors du trimestre équivalent de l'exercice précédent.

Sur la même période, Cargill, qui emploie 155.000 salariés dans 70 pays, a réalisé un chiffre d'affaires de 27,3 milliards de dollars contre 27,1 milliards un an auparavant.

La tendance haussière de l'activité "alimentation animale et protéine" au quatrième trimestre de l'exercice précédent a continué de soutenir l'activité avec un résultat opérationnel en hausse "significative", a indiqué Cargill dans un communiqué.

En particulier, le secteur des protéines a soutenu l'activité grâce à une forte demande des consommateurs pour la viande de boeuf, des exportations solides et une meilleure utilisation des capacités de traitement du bétail.

Sur l'activité volaille, la baisse des résultats en Amérique centrale a pesé sur le chiffre d'affaires global par rapport à l'an dernier, face à des performances solides aux Etats-Unis et sur les exportations vers l'Asie du sud-est.

En nutrition animale, le groupe n'est pas parvenu au résultat de l'an passé en raison de pressions à la baisse sur les aliments aquacoles en Europe et porcins au Vietnam, et malgré l'augmentation des ventes de compléments nutritionnels et de produits premixés.

Au début du trimestre, Cargill a acquis l'un des principaux groupes de traitement des volailles en Colombie Pollos El Bucanero, ainsi que Memphis Meat, une jeune société californienne développant des protéines de synthèse à partir de cellules animales.

Le groupe a également formé un partenariat avec la société autrichienne Delacon, spécialisée dans les additifs alimentaires phytogènes (à base de plantes) pour le marché de la nutrition animale.

Dans le domaine des céréales et oléagineux, le groupe a souffert de la "volatilité" du marché et des "prix déprimés" des matières premières, "malgré la demande" mondiale "croissante" en ce domaine.

afp/rp