S'exprimant à l'occasion de sa première conférence de presse annuelle d'été, une tradition qu'il a héritée de son prédécesseur Angela Merkel, M. Scholz a déclaré que de telles mesures impliqueraient toujours de respecter le frein à l'endettement du gouvernement l'année prochaine.

"Les citoyens peuvent compter sur nous pour ne pas les abandonner", a-t-il déclaré aux journalistes à Berlin.

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre, le gouvernement social-démocrate de M. Scholz est aux prises avec les retombées de la guerre en Ukraine, qui a fait grimper les prix du gaz et a entraîné un remaniement de la politique énergétique, de défense et étrangère de l'Allemagne.

Le gouvernement a introduit une taxe sur l'énergie afin d'alléger la pression exercée sur les entreprises qui croulent sous les prix élevés, et l'associe à des mesures d'aide aux ménages en difficulté.

Mais les propositions avancées par le ministre des finances Christian Lindner pour relever les seuils d'imposition sur le revenu ont suscité des critiques au sein de la coalition tripartite au pouvoir cette semaine.

En matière de politique étrangère, M. Scholz a déclaré que l'Allemagne s'attaquerait à la crise énergétique en solidarité avec l'Union européenne et qu'il faisait pression pour la construction d'un nouveau gazoduc partant du Portugal et passant par l'Espagne et la France afin de diversifier les approvisionnements européens.

S'exprimant sur une proposition visant à plafonner le prix du pétrole russe, qui a été faite lors d'un sommet du Groupe des Sept que Scholz a présidé en juin, le chancelier a déclaré qu'elle aurait besoin de l'adhésion d'autres pays pour fonctionner.

À la question de savoir si la hausse des prix pourrait déclencher des troubles sociaux, M. Scholz a répondu : "Non, je ne pense pas que nous verrons des troubles dans ce pays sous cette forme, au motif que l'Allemagne est un État-providence... Cet État-providence doit prendre effet dans cette situation en disant que nous ne laisserons personne tranquille."