Le titre a perdu jusqu'à 14% à la Bourse de Londres en réaction à cette annonce.

Faisant un inhabituel point sur son activité un 31 décembre, le groupe bicentenaire a expliqué que la hausse de fréquentation qu'il escomptait juste avant Noël ne s'était pas matérialisée et qu'en conséquence il devrait consentir des rabais encore plus importants que ceux déjà accordés. Ses marges devraient être de ce fait amputées de 80 à 100 points de base sur l'ensemble de son premier semestre clos en février.

Il table désormais sur un bénéfice avant impôt de l'ordre de 85 millions de livres (102 millions d'euros) au premier semestre, en baisse de 26% sur un an et loin du consensus de 112 millions établi par Thomson Reuters.

Debenhams, qui a pour principaux concurrents John Lewis

et Next, a également annoncé l'arrêt de son programme de rachats d'actions.

"A l'évidence la période de Noël a été très difficile pour eux", commente Andrew Wade, analyste chez Numis. "Pour autant, cette grosse déception ne se retrouvera pas forcément dans tout le secteur de la distribution."

L'action Debenhams, qui à l'ouverture de la séance accusait déjà une baisse de 27% depuis le début de l'année, perd 11,9% à 73,29 pence vers 12h00 GMT à la Bourse de Londres après un point bas à 70,85. Dans son sillage, Marks & Spencer abandonne 2,5% alors que Next est stable.

"Comme cela a été largement relayé par les médias, le marché a été fortement promotionnel avant Noël et nous nous sommes alignés sur ces conditions pour nous assurer que notre offre restait compétitive", explique Michael Sharp, le directeur général de Debenhams, dans le communiqué.

"Cet environnement extrêmement difficile a impacté négativement nos ventes et notre profitabilité, et je m'attends à la poursuite de conditions hautement concurrentielles à l'orée de 2014."

Marks & Spencer avait annoncé des baisses de prix de 30% sur l'ensemble de son offre de vêtements à l'approche de Noël, faisant craindre pour ses marges également.

Next au contraire devrait avoir connu une bonne période de fin d'année grâce à ses activités de vente en ligne et de vente à distance. Le numéro un du secteur est John Lewis, entreprise non cotée détenue par ses salariés.

Kate Holton, avec la contribution de Christine Murray, Véronique Tison pour le service français