Des activités qui ne sont pas réservées à tout le monde, on l'aura compris à la simple vision des photos qui suivent. Mais ces entreprises ont généralement des canaux pour louer du rêve à défaut de le vendre. Si l'on fait exception bien sûr de Sanlorenzo qui s'adresse à une clientèle réellement exclusive. Voici donc quatre dossiers pour investir dans la thématique du nautisme, et quelques autres noms d'entreprises qui évoluent dans le secteur.

  • Brunswick Corporation : le poids-lourd du secteur, avec une capitalisation de 8,3 Mds$, plus que tous les autres acteurs réunis. La société produit et vend essentiellement des moteurs (37% des revenus), des accessoires d'accastillage (30%) et des bateaux de toutes tailles (23%). Ses moteurs sont connus principalement sous la marque Mercury, tandis que les bateaux naviguent sous marque Bayliner, Lowe, Quicksilver, Boston Whaler ou SeaRay. La société basée à Chicago a connu des exercices 2019 et 2020 compliqués, mais devrait nettement redresser la barre dès cette année, grâce à l'engouement renouvelé des consommateurs pour les loisirs en extérieur.
Des moteurs Mercury
Des moteurs Mercury (Brunswick)
  • Malibu Boats : comme son nom ne l'indique pas, la société est basée dans le Tennessee. C'est la star mondiale des bateaux à moteur pour les loisirs nautiques, en particulier le wakeboard ou son grand-père le ski nautique. Les bolides sont vendus sous marque Malibu ou Axis, en très grande majorité aux Etats-Unis (93% de l'activité) et plus marginalement en Australie. Le groupe devrait dégager cette année près de 900 M$ de revenus, pour un bénéfice net de 113 M€, pour un PER de 16,6%. Son principal atout financier est une trajectoire d'activité très ascendante (PER de 13,7 fois envisagé pour 2022).
Un bolide Malibu pour la glisse nautique
Un bolide Malibu pour la glisse nautique (Malibu Boats)
  • Bénéteau : le leader européen est dans une phase houleuse de son existence. Arnaud Despre, analyste en charge du titre chez Portzamparc, résume assez bien la situation quand il conseille à ses clients d'oublier 2020… et 2021. "Il faut regarder à l'horizon pour Bénéteau", explique-t-il, c’est-à-dire 2022. Le PER ne redevient en effet correct qu'à cette échéance sur le dossier, puisqu'il devrait passer de 36,2 fois cette année à 16,9 fois l'année prochaine. La tendance de fond positive du secteur de la plaisance touche en général Bénéteau plus tard que ses concurrents américains.
Un voilier Bénéteau
Un voilier Bénéteau (Source Société)
  • Sanlorenzo : l'Italien est le plus haut de gamme des quatre principaux acteurs de la plaisance. Son chantier naval de La Spezia produit des yachts et des superyachts, un marché dont il possède environ 18% à l'échelle mondiale sur le cœur de cible des 30 à 40 mètres. Son positionnement luxe lui vaut une valorisation plus élevée que la moyenne de ses pairs, que les analystes estiment généralement justifiée. Ils citent aussi la qualité du management pour expliquer la success-story Sanlorenzo, dont l'action a doublé en un an. Le président exécutif Massimo Perotti détient toujours 62% du capital.
Moins passe-partout (Sanlorenzo)
Moins passe-partout (Sanlorenzo)

Et aussi les fabricants de bateaux Marine Products et Mastercraft (Américains), Hanseyachts (Allemand), Nimbus (Suédois) et Catana et Fountaine Pajot (Français). Il faut aussi noter aux Etats-Unis l'existence du gros réseau de magasins d'accastillage Marinemax ou de l'entreprise innovante Vision Marine, qui propose un système de motorisation électrique. Actuellement, les deux dossiers les plus prometteurs sur la base des notations Surperformance qui alimentent notre Stock Screener sont Malibu Boats et Sanlorenzo.