ROME, 31 décembre (Reuters) - Le code électoral italien doit être réformé avant un retour aux urnes, a répété samedi le président Sergio Mattarella, lors de ses voeux pour 2017.

De nombreux responsables politiques se sont prononcés pour des élections anticipées lorsque Matteo Renzi a démissionné de la présidence du Conseil, après le rejet de son projet de réforme constitutionnelle, dans le cadre du référendum du 4 décembre.

Le chef de l'Etat, qui s'y est opposé, a chargé Paolo Gentiloni de former un nouveau gouvernement et s'en est donc expliqué samedi, dans un discours retransmis par toutes les grandes chaînes de télévision.

"Il ne fait aucun doute qu'à certains moments, il vaut mieux consulter les électeurs. Mais les appeler aux urnes pour des élections anticipées est un choix très grave", a-t-il expliqué.

"Les règles du scrutin doivent être très claires pour que les électeurs puissent exprimer leurs souhaits avec efficacité et pour qu'ils soient appliqués au Parlement. Aujourd'hui, ces règles n'existent pas", a ajouté Sergio Mattarella.

Les prochaines législatives sont prévues en 2018, mais la plupart des formations, dont le Parti démocrate de Matteo Renzi, souhaitent qu'elles aient lieu en 2017. Il n'y a revanche pas de consensus sur la réforme du code électoral.

Les règles sont différentes pour les deux chambres et Sergio Mattarella juge leur harmonisation nécessaire pour faire en sorte qu'un gouvernement cohérent puisse émerger du prochain scrutin.

(Steve Scherer, Jean-Philippe Lefief pour le service français)