ROME, 31 décembre (Reuters) - Quatre parlementaires - deux sénateurs et deux eurodéputés - ont été expulsés lundi du Mouvement 5 Etoiles (M5S), accusés par la direction d'avoir enfreint les règles internes du parti.

Les sénateurs Gregorio De Falco et Saverio De Bonis, ainsi que les députés européens Marco Valli et Giulia Moi, ne font plus partie du M5S, avec effet immédiat, a fait savoir le mouvement anti-système, partenaire de la Ligue d'extrême droite au sein du gouvernement de coalition.

"Tout le monde est important mais personne n'est indispensable", a affirmé sur Twitter Luigi Di Maio, dirigeant du M5S et vice-président du Conseil. "Celui qui ne soutient pas le contrat de gouvernement se met en dehors du Mouvement. Le respect de nos électeurs passe avant tout."

A la suite de ces expulsions, la coalition M5S-Ligue ne dispose plus que d'une majorité de 167 sièges sur 320 au Sénat, la chambre haute du Parlement.

L'un des exclus, le sénateur Gregorio De Falco, s'est rendu célèbre en janvier 2012 alors qu'il était officier des gardes-côtes. Il avait alors ordonné par radio à Francesco Schettino, capitaine du Costa Concordia qui avait fait naufrage près de l'île du Giglio, de remonter à bord du paquebot qu'il venait d'abandonner.

De Falco a notamment voté cette année au Sénat contre un projet de loi, présenté par la Ligue, qui limitait les conditions d'attribution du droit d'asile. Il a également critiqué le manque de débat, selon lui, sur le projet de budget 2019. (Crispian Balmer; Guy Kerivel pour le service français)