Santiago du Chili (awp/afp) - La croissance en Amérique latine et Caraïbes, déjà faible, sera de 2,2% en 2023 et continuera à décroître en 2024, estimée à 1,9%, a indiqué jeudi la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).

L'activité économique "continue d'afficher une trajectoire de faible croissance. Toutes les sous-régions enregistreront une croissance plus faible en 2023 par rapport à 2022", a déclaré jeudi l'agence de l'Onu basée à Santiago du Chili.

L'organisation a toutefois revu à la hausse ses prévisions pour 2023 par rapport aux 1,7% estimés en septembre dernier.

"La faible croissance en 23-24 n'est plus principalement imputable à la pandémie (...) Elle n'est pas seulement un problème conjoncturel mais reflète la chute observée du taux de croissance tendanciel du PIB (ndlr, le taux attendu à long terme) dans la région", a expliqué José Manuel Salazar, secrétaire exécutif de la CEPALC, lors d'une conférence de presse.

Cette faible croissance aura un impact sur l'emploi et participera à l'augmentation des emplois informels et de l'écart de revenus entre hommes et femmes, selon la CEPALC.

La CEPALC préconise aux pays d'Amérique latine de "d'intensifier les politiques de développement productif en mettant l'accent sur les secteurs stratégiques dynamiques" et de "promouvoir des politiques d'encouragement de l'investissement public et privé".

L'Argentine, où le nouveau président Javier Milei vient d'annoncer un fort ajustement budgétaire, est le pays qui affiche la plus mauvaise performance cette année, avec une contraction du PIB de -2,5%. Sans pouvoir évaluer la portée des mesures annoncées, la CEPALC prévoit une nouvelle baisse de -1,1% en 2024.

Le Brésil, principale économie régionale, clôturera 2023 sur une croissance de 3%, le Mexique, 2e économie, de 3,6%, le Panama de 6,1%, le Paraguay de 4,5% et la Bolivie 2,2%.

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