Flight to quality (inversé)

Atos : pas d'augmentation de capital

Le groupe Atos a annoncé trois nouveautés :

  • Le lancement de discussions avec ses banques en vue de parvenir à un plan de refinancement de sa dette financière.
  • La demande de désignation d'un mandataire ad hoc pour gérer cette discussion
  • L'abandon du projet d'augmentation de capital de 720 M€

L'histoire ne dit pas ce qui a déclenché quoi, mais des esprits mal tournés pourraient estimer que l'impossibilité de lancer une vaste augmentation de capital a forcé l'entreprise à renégocier sa dette.

Orpea : ravalement de façade

Comme une vulgaire société financée par OCABSA, Orpea va regrouper ses actions à raison de 1000 anciennes pour 1 nouvelle. Cette opération purement technique va permettre au titre de sortir de la catégorie des penny stocks, sans modification de la valeur pour les actionnaires, qui auront mille fois moins de titres en portefeuille, mais dont chaque titre vaudra 1000 fois plus cher. Le nombre de titres en circulation passera de 159 milliards à 159 millions de titres.

Le regroupement débutera le 20 février et les nouvelles actions seront admises à la côte le 22 mars. Sur la base des cours actuels (0,0138 EUR), le regroupement aboutirait à un titre cotant 13,80 EUR. Ces chiffres sont purement indicatifs, bien sûr.

Facialement, Orpea fera meilleure figure en bourse. Cela ne changera pas sa valeur d'entreprise délirante : 9 Mds€, dont 1,8 Md€ de capitalisation et 7,3 Mds€ de dettes.

Il y a quelques années, un bon connaisseur de la restructuration d'entreprise m'avait dit qu'une société en restructuration lourde finissait toujours par regrouper ses actions et par changer de nom, mais qu'il fallait faire en sorte de ne pas le faire trop tôt, au risque de retomber dans les travers antérieurs. Nous verrons ce qu'il en est pour Orpea.

Casino : la découpe peut continuer

Les autorités de la concurrence de plusieurs pays (Serbie, Macédoine, Kosovo, Maroc) ont validé la prise de contrôle de Casino par le consortium EPEI, Fimalac et Attestor. En parallèle, la Commission Européenne a rendu, le 2 février 2024, une décision autorisant l’opération au titre de la réglementation sur les subventions étrangères. Pendant ce temps, le Luxembourg a validé le changement de contrôle indirect de la filiale de réassurance Casino RE. Manque juste à l'appel l’arrêté des plans de sauvegarde accélérée de Casino, Casino Finance, Distribution Casino France, Casino Participations France, Quatrim, Monoprix et Ségisor par le Tribunal de commerce de Paris.

Un beau gâchis

Un beau gâchis

Sept, ça suffit

Marre des sept magnifiques ? Voilà d'autres idées de sept :