Investisseur Industriel vs. Investisseur financier

L'arrivée d'ArcelorMittal au capital de Vallourec dope le titre du fabricant de tubes sans soudure de 7%, et c'est assez logique. Non seulement parce que l'aciériste est entré au prix du marché (14,64 EUR l'action), mais aussi parce qu'il remplace Apollo, un investisseur purement financier qui détenait ses parts à l'issue de la lourde restructuration financière de l'entreprise. On peut aussi imaginer qu'ArcelorMittal pourrait, à terme, prendre le contrôle, et que les deux entreprises peuvent développer quelques synergies, même si elles ne sont pas intégrées. Fabrice Farigoule, qui suit le dossier chez AlphaValue, souligne que "les gens rêveront d'une reprise complète ou d'une radiation de la cote", ce qui est plutôt logique mais qui n'est "d'ailleurs pas acquis, du moins à court terme : gardez à l'esprit qu'ArcelorMittal est satisfait de sa participation d'environ 40% dans le producteur français d'acier inoxydable Aperam et n'a pas l'intention d'augmenter sa part". L'analyste est quoi qu'il en soit satisfait de ce mouvement, qui renforce sa conviction positive sur Vallourec.

Je soulignerais pour ma part que de tous les dossiers français qui ont subi des multi-restructurations avec prise de pouvoir par les créanciers, Vallourec est sans doute celui qui s'en tire le mieux. Demandez à un actionnaire de Solocal (cf. la communication du jour), de Vantiva ou de CGG ce qu'il en pense.

Intelligence artificielle : Claude-3 a un "QI" de 101

J'ai été interpelé par ce test réalisé par Maxim Lott (Maximum Truth), qui a fait passer une forme de test de QI à des intelligences artificielles. J'ai reproduit le tableau qui lance son papier. Mais sans explication, il ne veut évidemment pas dire grand-chose. Je vous ai mis en-dessous deux liens pour comprendre.

AI QI
Les AI rangées par QI

Si le sujet vous intéresse, voici l'expérience menée par Lott :

Et voici une ouverture qui reprend cette expérience et ouvre d'autres pistes de réflexion :

Go West

J'avais parlé la semaine dernière dans une chronique de la glissade vers l'ouest du poids des grandes entreprises américaines, particulièrement spectaculaire en 30 ans. Voici la représentation graphique vraiment éloquente qui figurait dans le rapport hebdomadaire "Flow Show" de Bank of America le 29 février.

1994
2024

Il y a trente ans, New York hébergeait 19% des sièges des 100 plus grandes entreprises par capitalisation en 1994. La grosse pomme était suivie du Texas (15%, spécialité pétrole), de la Californie (9%, la technologie), du New Jersey (8%, proximité avec NYC) et de l'Illinois (7%, grâce aux entreprises de l'automobile). Trente ans plus tard, la Californie est à 40%, Washington (l'Etat, pas la capitale, merci Microsoft et Amazon) est à 15%, New York à 10%, le Texas à 7% et le Nebraska à 3% (merci Berkshire Hathaway). Le pouvoir géographique des Etats-Unis a donc fortement évolué au cours des 30 dernières années, en passant de l'Est à l'Ouest puisque la Californie et l'Etat de Washington regroupent 55% des sièges des plus grosses sociétés américaines. Une autre manifestation du pouvoir de la "tech".