David Livingstone, directeur clientèle chez Citi, a abordé l'état actuel du marché des introductions en bourse (IPO) aux États-Unis et la concurrence des marchés européens. Il a souligné que le pipeline des IPO se renforce et reste solide, tout en notant que les conditions actuelles, notamment les perspectives de taux d'intérêt et leur volatilité, sont des facteurs clés pour les investisseurs et les émetteurs. Livingstone a observé une activité particulièrement forte aux États-Unis ces dernières semaines, en particulier dans le secteur de la santé, et s'attend à ce que cette tendance se poursuive.

Il a également évoqué un changement structurel survenu au fil des décennies, avec la croissance des marchés privés offrant des alternatives de financement. Cela a conduit certaines entreprises à retarder ou éviter complètement les IPO. Aux États-Unis, le marché public reste profond et liquide, contrairement à d'autres régions comme le Royaume-Uni, où l'on constate une tendance croissante d'entreprises quittant les places boursières ou renoncent à y faire leur entrée.

Livingstone a mentionné l'exemple de Zeekr, une filiale du constructeur chinois de véhicules électriques Geely, qui a réussi son introduction en bourse à New York. Cela soulève la question de la persistance des IPO transfrontalières à New York malgré les tensions géopolitiques. Selon lui, la qualité des marchés de capitaux américains reste un facteur prépondérant.

En ce qui concerne l'Europe, Livingstone a souligné la nécessité de changements structurels pour renforcer les marchés de capitaux, notamment à la suite du Brexit. Il a reconnu les efforts de la France et d'autres pays européens pour approfondir leurs marchés de capitaux, mais a exprimé des doutes quant à leur capacité à rivaliser avec les États-Unis dans un avenir proche.

Bloomberg TV fourni par MT Newswires

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