BEYROUTH, 31 décembre (Reuters) - Le quotidien libanais en langue arabe As Safir (l'ambassadeur, en arabe), frappé par des difficultés financières, a diffusé samedi son ultime numéro après 42 années d'existence.

Dans un éditorial publié en une, le journal souligne que l'économie et la politique libanaises se portent mal. "Cela ne peut que se refléter et affecter la presse", poursuit l'article.

Un dessin de presse représente un stylo brisé et un oiseau en larme qu'observe Handala, personnage de petit garçon toujours représenté les mains dans le dos et créé à la fin des années 1960 par un caricaturiste palestinien pour témoigner des guerres et des malheurs du monde arabe.

Le quotidien, proche du Hezbollah chiite, avait été créé en 1974 pour donner "une voix à ceux qui n'en ont pas".

Son directeur de la publication et fondateur, Talal Salman, a imputé la fin de sa parution à la chute des revenus du journal de même que la persistance des problèmes politiques et religieux du Liban.

D'autres titres de la presse libanaise sont en grande difficulté économique, dont le quotidien An Nahar qui s'apprête à réduire drastiquement ses effectifs. (John Davison; Henri-Pierre André pour le service français)