NYSE Euronext et Nasdaq OMX ont annoncé mardi la réouverture de leurs places financières mercredi.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,48% à 3.459,44 points. Le Footsie britannique a pris 0,95% et le Dax allemand 1,13%, tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a progressé de 0,87%. Les volumes d'activité ont retrouvé leurs faibles niveaux de l'été en raison de l'ouragan.

"Franchement, on est un peu perdu sans Wall Street. Il est difficile de tirer des conclusions de la hausse du marché parce que les volumes sont si faibles", commente Alexandre Tixier, analyste technique chez TradingSat à Paris.

"Mais globalement, les gains du jour ne changent rien au fait que la tendance est juste neutre. Cela ne vaut pas la peine de prendre des positions acheteuses ou vendeuses sur les indices, la meilleure solution étant d'abaisser son exposition aux actions vers les 20% et de se concentrer sur une sélection des valeurs qui ont le fort potentiel de hausse."

En Europe, l'attention s'est avant tout focalisée sur les résultats trimestriels.

UBS a encore pris 5,87% après un bond de 7,3% la veille. La banque suisse a, comme attendu, annoncé 10.000 suppressions d'emplois, tout en décidant de se désengager progressivement de l'obligataire pour se concentrer sur la gestion de fortune .

Deutsche Bank s'est adjugée 4,51% après les résultats trimestriels solides de la banque, qui espère profiter du désengagement d'UBS des marchés de taux. .

Autre poids lourd du Dax, l'assureur Allianz s'est octroyé 2,47% après avoir relevé ses objectifs annuels au vu de ses bons résultats du troisième trimestre.

BP a grimpé de 4,2% après des résultats trimestriels meilleurs et un relèvement de son dividende . Dans la foulée, Total a pris 1,56%.

Fiat, initialement en hausse, a fini en baisse de 4,66%, après avoir ramené ses objectifs financiers pour l'année dans le bas de la fourchette prévue.

L'euro s'est raffermi face au dollar après l'annonce d'une contraction du PIB espagnol légèrement plus faible que prévu, sans signaler de début de reprise , alors que le yen se raffermit, la Banque du Japon n'ayant pas renforcé son programme d'assouplissement quantitatif autant que certains l'espéraient et .

Sur le marché obligataire, où les volumes ont, là aussi, été plus faibles qu'à l'accoutumée, les rendements italiens ont décru, passant sous la barre des 5%, malgré la menace de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi de faire tomber le gouvernement qui lui a succédé.

Rome a pu placer pour quatre milliards d'euros d'emprunts à 5 ans à un taux de rendement en net recul, de 3,8% - du jamais vu depuis mai 2011 - contre 4,09% lors de l'adjudication précédente et 4,65% en moyenne depuis le début de l'année. L'adjudication de trois milliards d'euros d'emprunts à 10 ans s'est effectuée au taux de rendement de 4,92%, également son plus bas niveau depuis mai 2011.

Le pétrole a reflué vers les 109 dollars le baril dans la crainte d'une baisse de la demande aux Etats-Unis, le cyclone Sandy ayant entraîné la fermeture de raffineries, routes et aéroports. Plusieurs raffineries ont annoncé leur intention de redémarrer rapidement et le patron de BP, Bob Dudley, a dit ne pas penser que les perturbations seraient durables.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : TOTAL, BP plc, UBS AG, Fiat SpA, Allianz SE, Deutsche Bank AG