En hausse

GFT Technologies (+7%) : le marché réagit positivement à l'acquisition de la société colombienne Sophos Solutions auprès d'Advent International. La transaction doit permettre à GFT d'entrer dans le top 3 des fournisseurs de services bancaires informatiques en Amérique latine.

Hensoldt (+5%) : les acteurs de la défense bénéficient toujours d'un environnement porteur. Le groupe allemand profite en outre du relèvement de la recommandation de Citi de neutre à achat, avec un objectif à 37,70 EUR.

Grifols (+3%) : le groupe espagnol contre-attaque. Il a assigné une action en justice à New York contre le fondateur du fonds de vente à découvert Gotham City Research, Daniel Yu, et sa société, afin d'obtenir des dommages-intérêts à la suite d'un rapport suggérant des irrégularités comptables.

Holcim (+3%) : la rumeur a enflé durant le weekend et n'a pas tardé à être confirmée. Le cimentier va scinder ses activités en Amérique du Nord et les introduire en Bourse de New York. Le périmètre pourrait être valorisé environ 30 Mds$, soit 28 Mds€, alors que la société capitalise actuellement 40 Mds€ (37,2 MdsCHF). En parallèle, Holcim a annoncé que Miljan Gutovic, actuel patron des activités en Europe, va devenir directeur général le premier mai, Jan Jenisch se concentrant sur la présidence alors qu'il coiffe actuellement les deux casquettes. Dans ce type d'opération, l'objectif est de mieux valoriser l'entité scindée qu'elle ne l'est actuellement au sein du groupe.

En baisse

Eutelsat (-15%) : on ne compte plus les déceptions concernant l'opérateur satellitaire. Eutelsat a révisé à la baisse ses objectifs financiers pour l'exercice 2023-2024, en citant le retard pris par l'activité "LEO" de OneWeb, la société acquise l'année dernière. Le chiffre d'affaires sera plus faible que prévu, mais c'est l'EBITDA qui subit le plus gros coup de rabot : il se situera dans la fourchette 650 à 680 M€, contre 725 à 825 M€ précédemment estimé. La sanction est logique.

AB Science (-12%) : la biotech française a vu son cours de bourse chuter après l'annonce du Comité des Médicaments à Usage Humain (CHMP) et de l'Agence européenne des médicaments (EMA) de reporter la date de l'évaluation réglementaire de son traitement contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA), le masitinib. Au lieu d'une présentation orale prévue, le CHMP a demandé à AB Science de répondre par écrit aux questions restées en suspens, ce qui a entraîné un report du verdict au deuxième trimestre.

Stabilus (-8,3%) : le fournisseur allemand de solutions pour l'automobile et l'industrie a publié les résultats de son premier trimestre. Ils sont mitigés. Malgré une croissance de son chiffre d'affaires, la marge opérationnelle a légèrement diminué en raison de grèves dans l'industrie automobile américaine. L'entreprise a confirmé ses objectifs annuels, mais les analystes restent prudents quant à leur réalisation en raison de l'environnement de marché difficile, en particulier aux États-Unis.

SMCP (-8,2%) : le groupe français spécialisé dans le prêt-à-porter (marques Sandro, Fursac, Maje et Claudie Pierlot) a revu à la baisse ses objectifs pour son exercice 2023. En raison d'un quatrième trimestre difficile, marqué par une consommation atone et une inflation persistante, SMCP anticipe désormais un chiffre d'affaires d'environ 1,23 milliard d'euros et une marge d'EBIT entre 6,4 et 6,6%. 

Philips (-6,3%) : le groupe néerlandais spécialisé dans les technologies de la santé a conclu un accord avec la FDA américaine concernant le rappel de certains respirateurs Respironics. Cela implique que l'entreprise ne vendra pas de nouveaux appareils aux États-Unis. Cet accord a entraîné une provision de 363 millions d'euros au quatrième trimestre et pourrait impacter les ventes futures aux États-Unis. Jefferies a maintenu sa recommandation de vente, soulignant les défis auxquels l'entreprise est confrontée.

Bayer (-5%) : le géant de la chimie et de la pharmacie a subi un nouveau revers juridique majeur aux États-Unis. Un jury de Philadelphie a ordonné à Bayer de payer 2,25 milliards de dollars à un homme qui a eu un cancer à cause du glyphosate produit par Monsanto et commercialisé sous la marque Roundup. Ce verdict est le plus important à ce jour dans le cadre des litiges concernant Roundup.