Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait presque à l'équilibre lundi, peinant à rebondir après la mauvaise performance de la semaine passée marquée par de nombreux résultats d'entreprises.

A 9H50 (7H50 GMT), l'indice CAC 40 grappillait 4,18 points à 4.797,06 points. Vendredi, il avait fini en baisse de 1,43%, soit une perte de 3,49% sur la semaine.

Les marchés européens sont "sous pression" à l'entame du mois d'août, "parfois agité en raison de la faiblesse de la liquidité", au contraire de Wall Street qui profite de l'élan "des géants de la technologie", juge Tangi Le Liboux, analyste pour le courtier Aurel BGC.

L'indice Parisien est sorti fragilisé de la principale semaine des résultats d'entreprises, qui ont montré l'étendue des dégâts de la pandémie et des confinements sur les entreprises et l'économie mondiale.

"Les investisseurs attendent les PMI de l'industrie et des services lundi et mercredi", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Une première bonne nouvelle est venue de Chine où l'activité manufacturière a nettement rebondi en juillet, à un niveau supérieur aux prévisions des analystes, selon un indice indépendant publié lundi et qui confirme celui publié par le gouvernement chinois vendredi.

Les PMI sur l'activité manufacturière des principaux pays européens sont également attendus ce matin, et dans l'après-midi aux Etats-Unis.

"L'actualité des prochains jours sera marquée par la poursuite des négociations entre démocrates et républicains sur le prochain plan d'aide", au Congrès américain, et par "l'évolution des relations entre Washington et Pékin", continue Tangi Le Liboux.

Le plan de relance de 1.000 milliards de dollars doit notamment permettre de prolonger l'aide supplémentaire de 600 dollars par semaine versée aux chômeurs américains, qui a pris fin vendredi.

"Les divergences de points de vue entre les deux camps restent significatives mais les marchés, habitués aux blocages politiques ces dernières années, font le pari qu'un accord émergera dans les prochains jours parce qu'aucun des deux camps ne peut se permettre de faire échouer les négociations", estime M. Le Liboux.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché par la pandémie, dépassant encore régulièrement les 60.000 nouveaux cas quotidiens la semaine passée.

Le rythme de la pandémie, qui a fait plus de 685.000 morts dans le monde, continue de s'accélérer, avec un million de cas supplémentaires détectés en moins de 4 jours.

Par ailleurs, les tensions entre la Chine et les Etats-Unis continuent d'animer l'actualité. Le président Donald Trump a menacé de bannir des Etats-Unis l'application chinoise très populaire TikTok, que Microsoft entend bien racheter d'ici la fin de l'été.

Les foncières à la traîne

Sur le plan des valeurs, Société Générale perdait 2,17% à 12,70 euros après la publication de ses résultats faisant état d'une perte nette de plus d'un milliard d'euros au deuxième trimestre. Depuis le 21 juillet, la banque a perdu plus de 20% de sa valeur en bourse.

A l'inverse, BNP Paribas était encore portée (+0,97% à 34,45 euros) par ces bons résultats publiés vendredi.

Total bénéficiait d'un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par les analystes de Morgan Stanley et figurait dans le peloton de tête du CAC avec une hausse de 1,20% à 31,68 euros.

Engie profitait également un peu du relèvement de la recommandation à "acheter" par HSBC, et montait de 0,62% à 11,36 euros.

Les publications des résultats de CNP Assurances (-3,63% à 9,82 euros) et d'ALD (-5,07% à 8,05 euros) ont été sanctionnées par les investisseurs.

Les valeurs foncières souffraient encore, Unibail-Rodamco-Westfield restant à la traîne sur le CAC (-4,85% à 42,42 euros), tandis que Klepierre perdait 4,49% à 13,94 euros sur le SBF 120.

Mc Phy bondissait de 10,11% à 21,45 euros après l'annonce d'un contrat pour équiper deux stations hydrogène pour un chiffre d'affaires de près de 4 millions d'euros.

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