* Le CAC 40 a fini stable et le Stoxx 600 a perdu 0,19%

* Wall Street souffre à mi-séance, Adobe plonge de 14%

* Regain de tensions sur les rendements obligataires

* Des indicateurs mitigés accompagnent une séance aux "trois sorcières"

par Claude Chendjou

PARIS, 15 mars (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé vendredi, tandis que Wall Street était dans le rouge en fin de matinée à New York sur fond d'interrogations sur l'ampleur des baisses à venir des taux de la Réserve fédérale américaine qui se réunit la semaine prochaine.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain 0,04% à 8.164,35 points, proche de son pic historique de 8.218,07 points. Le Dax allemand a reculé de 0,03%, tout en restant également près de son record de 18.039,05 points. Le Footsie britannique a reflué de 0,2%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,14% au lendemain d'un sommet sans précédent à 5.031,82 points. Le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,24%. Le Stoxx 600 s'est replié de 0,19% après un plus haut historique de 509,31 points jeudi.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a affiché un gain de 1,69% et le Stoxx 600 une progression de 0,43%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,72%, le Standard & Poor's 500 de 0,88% et le Nasdaq de 1,24%.

Huit des onze compartiments majeurs du S&P-500 sont dans le rouge, le secteur des nouvelles technologies (-1,57%) accusant la plus forte baisse avec notamment Adobe (-14,15%) dont les résultats ont déçu, tandis que Microsoft abandonne 2,88%.

La séance a été marquée par une consolidation des indices qui sont à des niveaux record et une volatilité liée aux "trois sorcières", l'arrivée à échéance d'options et contrats à terme.

L'indice Vix à Wall Street a bondi de 7,63% à 15,5 points, très proche du seuil traduisant une forte nervosité sur les marchés.

La probabilité d'une baisse des taux de la Réserve fédérale en juin est tombée vendredi à environ 55% contre près de 75% la semaine dernière, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

"La première réduction envisagée des taux pourrait avoir lieu en juin, mais nous ne serions pas choqués de la voir reportée à une date ultérieure dans l'année si les données (macroéconomiques) continuent d'être positives, comme cela a été le cas récemment", a déclaré Carol Schleif, responsable investissements chez BMO Family Office.

VALEURS EN EUROPE

En Europe les télécoms (+1,47%) et l'immobilier (-1,96%) ont dominé l'actualité avec d'une part la chute du groupe allemand Vonovia

(-10,55%) qui a accusé une importante perte annuelle, et d'autre part, une opération de fusion en Italie entre Fastweb, filiale de Swisscom (+4,88%), et Vodafone Italia, détenu par Vodafone (+5,68%).

A Paris, le laboratoire pharmaceutique Euroapi s'est effondré de 17,50% après la suspension de ses récentes perspectives pour 2024.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'indice des prix à la consommation harmonisé aux normes européennes (IPCH) a ralenti moins que prévu en février, à 3,2%, selon les données officielles définitives.

La production industrielle aux Etats-Unis a affiché en février une hausse supérieure aux attentes, de 0,1%.

Le moral des ménages américains s'est légèrement dégradé depuis le début du mois de mars, à 76,5, selon les premiers résultats de l'enquête de l'Université du Michigan.

CHANGES

Le dollar avance de 0,06% face à un panier de devises de référence et s'achemine vers un gain hebdomadaire (+0,6% à ce stade) après trois semaines d'affilée dans le rouge.

L'euro grignote également 0,06%, à 1,0887 dollar, malgré les déclarations vendredi d'Olli Rehn selon lesquelles la Banque centrale européenne a entamé la semaine dernière une discussion sur le calendrier approprié d'une baisse des taux. Gabriel Makhlouf, un autre responsable de la BCE, a indiqué vendredi que l'institution de Francfort devrait être en mesure d'assouplir sa politique monétaire en juin.

TAUX

Dans le sillage des tensions sur l'obligataire aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans étant monté à 4,322%, celui du Bund allemand de même échéance a fini en hausse de 1,8 point de base, à 2,444%. La hausse est encore plus nette sur le deux ans allemand qui a terminé sur un gain de 2,7 points, à 2,651%.

Les rendements souverains ont réagi à des données mitigées publiées aux Etats-Unis qui montrent globalement une économie encore résiliente, rendant moins urgent une baisse des taux directeurs.



PÉTROLE

Les cours pétroliers sont stables vendredi au lendemain d'un plus haut depuis novembre pour le Brent, monté à 85 dollars. Le marché pétrolier devrait enregistrer sur l'ensemble de la semaine un gain de plus de 3% dans la perspective d'une hausse de la demande durant l'été aux Etats-Unis.

A la clôture des Bourses en Europe, le Brent grignote 0,05% à 85,38 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,14% à 81,15 dollars .

A SUIVRE LUNDI:

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)