Nadine Trémollières, directrice Primonial Portfolio Solutions, a analysé les différentes classes d’actifs et leur comportement sur l’année 2023. Selon elle, "les actions des pays développés ont toutes progressé de plus de 20% en 2023. Cependant, s'il y a peu de disparités géographiques entre les deux côtés de l'Atlantique, l'écart de performance se fait en fonction de la taille des capitalisations. Les grands gagnants de l'année sont les méga capitalisations technologiques.

Les "7 magnifiques" (Alphabet, Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) ont remplacé les GAFAM dans le langage courant. Ces mega capitalisations ont tiré la plupart des indices américains : leur performance 2023 s'élève à 86 % et elles représentent 27 % de l'indice S&P 500. Logiquement le Nasdaq 100 bondit de 55 % alors que le Nasdaq Composite ne monte que de 44,70 %.

"Cette exposition des indices américains aux grandes capitalisations technologiques explique la surperformance du marché américain (S&P 500 + 22,23% en dollars) contre son homologue européen (Stoxx 600 +15,81 %) même corrigé du risque de change", souligne Nadine Trémollières.

En Europe, l'indice des 50 plus grosses valeurs (Eurostoxx 50) surperforme le Stoxx 600 (22,23% contre 15,81 % en euro) indiquant ainsi que les investisseurs ont plus fait confiance aux grandes sociétés pour passer cet épisode inflationniste. En effet, celles-ci sont souvent peu endettées, disposent même de large réserve de trésorerie qui leur apporte du rendement dans ce contexte de taux hauts.

Les petites valeurs ont souffert toute l'année même si la fin de l'année a été plus favorable ; ainsi l'indice (MSCI EMU Small Caps) progresse de +12,74 % mais l'écart de performance sur 3 ans continue de s'accroitre contre les grandes valeurs (+7,76 % contre +28,43 % pour le Stoxx 600).

Enfin, Nadine Trémollières explique que les grands gagnants de 2023 sont les obligations : "après plus de 5 ans de taux zéro, les obligations ont vu leurs rendements se tendre en 2022. Puis 2023 a été l'année où les investisseurs ont repositionné une partie de leurs placements sur les différents marchés obligataires pour bénéficier de portages attractifs".