Les marchés obligataires connaissent une soudaine embellie alors que les indices US commencent à piquer du nez, notamment le Nasdaq qui lâche -1,6%.

En Europe en revanche, l'hypothèse d'un arbitrage en mode 'risk-off' ne semble pas encore pertinent avec des indices comme le DAX40, le CAC40 ou l'AEX collés à leurs plus hauts absolus.

Cela n'empêche pas nos OAT de se détendre de 8Pts sur nos OAT vers 2,787%, les Bunds de -7,7Pts à 2,3200% et les BTP italiens de -12Pts vers 3,700%.

Les 'chiffres du jour' ont plutôt rassuré en matière d'inflation : les prix à la production industrielle ont diminué de 0,9% en janvier dans l'Eurozone et dans l'UE selon Eurostat, après des reculs de respectivement 0,9% et 0,8% en décembre 2023.
En annualisé, cela donne -8,6% dans la zone euro et -8,4% dans l'UE, des baisses un peu moins marquées par rapport à celles de respectivement 10,7% et 10% observées en décembre.
Toujours dans l'Eurozone, l'indice PMI composite HCOB remonte de 47,9 en janvier à 49,2 en février, atteignant son plus haut niveau depuis huit mois et indiquant ainsi que l'activité globale se rapproche de la stabilisation.

En France, l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale a atteint son plus haut niveau depuis neuf mois, passant de 44,6 en janvier à 48,1 en février, mettant en évidence des signes de reprise dans l'économie française.
En revanche, la production dans l'industrie manufacturière a baissé en 'séquentiel' (‑1,6% après +0,5% en décembre 2023) et dans l'ensemble de l'industrie (‑1,1% après +0,4%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Aux Etats Unis, les opérateurs attendent de nouveaux éclairages de la part de Jerome Powell qui s'exprimera demain.
Les investisseurs vont également surveiller l'actualité politique aux Etats-Unis avec la journée cruciale connue sous le terme de 'Super Tuesday'.

Les victoires de Joe Biden et Donald Trump sont largement attendues dans leur camp respectif, ce qui signifie que les deux candidats devraient logiquement se retrouver lors de l'élection présidentielle prévue le 5 novembre.
Les T-Bonds semblent en tout cas bénéficier d'un climat 'risk-off' sur les 'technos' et le rendement du '10 ans' se détend de -7,5Pts vers 4,1450%, soit -15Pts par rapport à mardi dernier.
La détente est un peu moins nette à la fois sur le '30 ans' (-5,5Pts) et le '2 ans' avec -4,8Pts à respectivement 4,2900 et 4,5600%.

Ce mardi était également riche en 'stats US', avec notamment les indices 'd'activité anticipée' : l'ISM des services se contracte à 52,6 le mois dernier, contre 53,4 en janvier, alors que les économistes l'attendaient autour de 53 selon l'Institute for Supply Management.
Le sous-indice de l'activité, qui mesure la production, s'est par contre amélioré à 57,2 après 55,8 en janvier, tandis que celui des nouvelles commandes est remonté à 56,1 contre 55 le mois précédent.
Celui de l'emploi est en revanche ressorti en baisse, à 48 après 50,5, tout comme l'indice ISM des prix payés qui a chuté à 58,6 contre 64 au mois de janvier.
Le 'PMI S&P global' du secteur privé des Etats-Unis (un 'cousin' de l'ISM) est révisé à la hausse en 2ème lecture, à 52,5, au lieu de 51,4 en estimation flash, et après 52 le mois précédent.

Le PMI de 'S&P Global' témoigne d'un redressement de la production manufacturière... une tendance en partie démentie par une chute de -3,6% de la production industrielle au mois de janvier aux Etats Unis.

Outre-Manche, les 'Gilts' effacent -7,6Pts vers 4,0480% et participent au mouvement général de détente des taux... qui est peut-être à rapprocher de la flambée de l'Or qui inscrit un nouveau record absolu à 2.140$ (avant de retomber sous 2.130$): bons du Trésor et métal précieux sont des placements refuges quand des incertitudes se dessinent à l'horizon... où que les marchés anticipent une relance de la planche à billet par les banques centrales.



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