BUDAPEST, 4 décembre (Reuters) - La Hongrie n'accepte toujours pas que l'accès aux fonds européens soit rattaché de quelque manière au respect de l'Etat de droit, a déclaré vendredi le Premier ministre Viktor Orban, au lendemain d'un semblant de compromis esquissé sur le dossier par son allié polonais.

Le 16 novembre dernier, la Hongrie et la Pologne ont opposé leur veto à l'adoption du projet de budget de l'Union européenne pour la période 2021-2027 et du plan de relance, qui représentent ensemble 1.800 milliards d'euros, en raison de cette condition posée par les instances européennes.

Le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Gowin a cependant estimé jeudi que Varsovie pourrait lever son veto si les dirigeants de l'Union approuvaient une déclaration justifiant le lien établi entre le déblocage de fonds européen et les sanctions encourues en cas de violations de l'Etat de droit.

Vendredi, Viktor Orban a en revanche jugé qu'une telle déclaration explicative restait inacceptable aux yeux de Budapest. (Marton Dunai version française Jean-Stéphane Brosse)