Une commission de la Chambre des représentants des États-Unis examinera la semaine prochaine un projet de loi sur l'aviation qui interdirait aux compagnies aériennes de faire payer les sièges familiaux, mais qui ne fixerait pas de taille minimale pour les sièges et n'imposerait pas de nouvelles règles pour compenser les retards.

Les dirigeants de la commission des transports et des infrastructures de la Chambre des représentants ont dévoilé vendredi une proposition de près de 800 pages visant à réautoriser l'administration fédérale de l'aviation (FAA), la sécurité aérienne et les programmes d'infrastructure pour les cinq prochaines années.

La commission sénatoriale du commerce devrait examiner sa version dès la semaine prochaine, tandis que la commission de la Chambre des représentants prévoit de voter des amendements mardi et mercredi.

L'administration Biden souhaite que le Congrès oblige les compagnies aériennes à verser des indemnités en espèces en cas de retard de trois heures ou plus lorsque les transporteurs en sont responsables, et qu'il impose de nouvelles exigences en matière de transparence sur les frais, par exemple pour les bagages, lors de la réservation des billets.

Le projet de loi publié vendredi n'inclut pas ces propositions, mais répond à l'appel lancé par l'administration Biden en février pour interdire les frais d'attribution de sièges aux familles pour les compagnies aériennes qui attribuent les sièges à l'avance.

"Les compagnies aériennes ne peuvent pas traiter votre enfant comme un bagage", a déclaré le président Joe Biden en février.

Après une série d'incidents évités de justesse qui ont soulevé des questions sur la sécurité de l'aviation américaine cette année, le projet de loi de la Chambre des représentants exigerait de la FAA qu'elle mette en place un conseil de sécurité des pistes chargé d'élaborer des stratégies pour faire face aux risques liés à la sécurité des opérations au sol dans les aéroports.

La proposition de la Chambre des représentants imposerait, d'ici 2030, une augmentation de la durée d'enregistrement des enregistreurs de la parole dans le cockpit, qui passerait de deux heures à 25 heures, et exigerait un enregistreur vidéo dans le cockpit.

La proposition réorganiserait la direction de la FAA en scindant le rôle d'administrateur adjoint en deux postes, dont un nouvel administrateur adjoint de carrière pour la sécurité et les opérations.

Elle créerait également un nouveau bureau de l'innovation de la FAA, alors que l'agence s'interroge sur la manière de régir les drones et les taxis aériens volants. Le projet de loi de la Chambre des représentants prévoit la création d'un nouveau centre national pour l'avancement de l'aérospatiale, d'un nouveau médiateur de la FAA et d'un nouveau responsable des nuisances sonores de l'aviation.

Il ordonne à la FAA de mettre fin à l'utilisation d'essence aviation au plomb pour les avions à moteur à piston d'ici à la fin de 2030 et interdit de dépenser des fonds fédéraux pour acheter des ponts à réaction fabriqués en Chine.

La proposition permettrait également aux pilotes d'effectuer 150 heures de formation obligatoire dans un simulateur de vol. Actuellement, les pilotes peuvent comptabiliser 100 heures dans les 1 500 heures de formation requises dans un simulateur de vol ou un dispositif d'entraînement au vol. (Reportage de David Shepardson, édition de Frances Kerry)