Bouygues (+1,67% à 29,515 euros) surperforme un CAC 40 haussier ce mardi après la publication par la presse d'informations concernant l'existence probable de "break up fee" dans la dernière offre déposée auprès de Vivendi (+0,23% à 19,68 euros). Les Echos et LaTribune.fr indiquent en effet que le groupe diversifié aurait fait figurer dans la dernière mouture de sa proposition de rachat de l'opérateur SFR, déposée le 21 mars, une clause prévoyant le versement à Vivendi d'une somme forfaitaire en cas d'échec de l'offre. Les Echos évoquent un montant proche de 500 millions d'euros.

Le site de La Tribune cite, lui, deux sources proches du dossier, l'une avançant le même montant, l'autre parlant d'une somme comprise entre 500 millions et un milliards d'euros.

Le versement de cette indemnisation interviendrait en cas de refus de l'offre de Bouygues par l'Autorité de la concurrence, ou dans le cas de contreparties trop importantes. Selon les analystes, cette disposition, qui pourrait aussi figurer dans l'offre de Numericable (+0,95% à 28,235 euros), sert à rassurer Vivendi sur le sérieux de la proposition du groupe de Martin Bouygues. CM-CIC précise cependant qu'un refus de l'Autorité de la concurrence pourrait être contré par une décision favorable venant du Ministère de l'Economie, et inversement. Ce dernier dispose en effet d'un droit figurant dans le Code du Commerce qui lui permet de statuer sur une opération de concentration dans le cadre de la poursuite de l'intérêt général.

Le broker déclare qu'avec cette clause de rupture, l'offre de Bouygues renforce ses chances de succès.

Par ailleurs, Bouygues a précisé vendredi soir dernier, après le dépôt de sa nouvelle offre de 13,15 milliards d'euros en numéraire et de 21,5% du capital du nouvel ensemble, que celle-ci était valable jusqu'au 8 avril, soit quatre jours après la fin des négociations exclusives de trois semaines qui se déroulent actuellement entre Vivendi et Numericable.

La force de l'offre de Numericable, qui propose 11,75 milliards d'euros en numéraire et 32% du groupe à naître, réside selon les observateurs dans sa rapidité d'exécution, permettant à Vivendi de se désengager rapidement du secteur français des télécommunications. Numericable est en effet déjà coté à Paris, depuis le 8 novembre dernier, ce qui n'est pas le cas de Bouygues Telecom, filiale du groupe de BTP.

(E.B)


Valeurs citées dans l'article : ILIAD, ALTICE, NUMERICABLE, VIVENDI, BOUYGUES