Madrid (awp/afp) - Le groupe espagnol de construction ACS a vu son bénéfice net plonger de près de 38% sur les neuf premiers mois de 2020 sur un an, en raison des mauvais résultats de sa filiale autoroutière Abertis, frappée par la pandémie de Covid-19.

Le résultat net s'élevait à 477 millions d'euros fin septembre, selon le rapport publié mercredi par la multinationale, concurrente du français Vinci.

Abertis, copropriété d'ACS et du groupe italien Atlantia (contrôlé par la famille Benetton), est notamment propriétaire des autoroutes françaises Sanef.

Les mesures de confinement et de restriction de mobilité dans la quinzaine de pays où est présent Abertis "ont provoqué des chutes drastiques du trafic moyen quotidien à partir de mi-mars", explique ACS.

Le troisième trimestre, lors duquel ces mesures ont été progressivement levées, a permis de compenser "en partie" la forte chute enregistrée au printemps.

En revanche, l'activité de construction, coeur de métier d'ACS, a été peu affectée par les confinements, car elle a été considérée comme une "activité essentielle" dans la plupart des pays où opère le groupe.

Les profits de la division construction n'ont reculé que de 7%.

Le chiffre d'affaires a baissé de 5,5%, atteignant 27 milliards d'euros à fin septembre, en raison "du ralentissement mondial de l'activité".

L'Asie et l'Europe sont les régions du monde où l'activité d'ACS a le plus souffert des restrictions anti-pandémie, avec une chute de près de 9% de l'activité en Espagne.

Toutefois, le groupe constate une "amélioration significative" au troisième trimestre dans ces deux zones.

Le carnet de commandes d'ACS atteignait 73,5 milliards d'euros fin septembre, en baisse de 5,3% sur un an à cause d'effets de change défavorables.

afp/rp