Zurich (awp) - Le géant de l'intérim Adecco a bouclé l'acquisition de la société franco-belge Akka Technologies, dont il détient désormais une part de 64,72%. Le groupe zurichois va fusionner Akka avec Modis afin de créer une entité présentée comme une entreprise de pointe dans les solutions numériques pour le marché de l'emploi.

Cette opération importante, annoncée en juillet 2021, devait valoriser l'entreprise française à 2 milliards d'euros (2,06 milliard de francs suisses au cours actuel). Adecco s'est emparé d'une participation de 59,91% en rachetant les parts de la famille Ricci et de Swilux, rappelle le groupe jeudi. Mauro et Jean-Franck Ricci vont recevoir près de 1,6 million d'actions Adecco nouvellement émises, assorties d'une période de blocage de 24 mois.

Une offre sera lancée en France et en Belgique pour racheter les parts Akka encore en circulation, proposant un prix unitaire de 49 euros par action ou un montant similaire pour les emprunts convertibles. Cette transaction devrait être terminée d'ici la fin du 1er semestre. Akka Technologies était jusqu'ici une filiale à 100% de la société belge Compagnie Nationale à Portefeuille.

En 2022, Adecco espère réaliser plus 15 millions d'euros de synergies avec un impact sur le résultat opérationnel Ebita, ce qui représente 70% de l'objectif annuel. L'acquisition doit contribuer aux marges et au bénéfice par action cette année déjà et créer de la valeur ajoutée économique (eva) d'ici trois ans. Au moment de l'annonce, le groupe avait évoqué des synergies de chiffre d'affaires de 200 millions et de 65 millions au niveau des coûts.

Le mariage entre Akka et Modis donnera naissance à une nouvelle entité nommée Akkodis, qui sera dirigée par Jan Gupta, jusqu'ici à la tête de Modis. Mauro Ricci, directeur général d'Akka, interviendra comme conseiller du patron d'Adecco. Jean-Franck Ricci, numéro deux d'Akka, sera nommé président du comité de conseil client de la nouvelle société.

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