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Le test avorté de l'étage supérieur d'Ariane 6 ne devrait pas affecter les plans pour un lancement inaugural à la mi-2024, a déclaré l'ESA.
L'Europe s'efforce de rétablir un accès indépendant à l'espace après qu'Ariane 6 a subi des retards répétés et que la fusée Vega C a été clouée au sol à la suite d'un échec de lancement, ne laissant qu'une poignée de lancements de la version originale Vega de la fusée.
Le décollage final de Vega était prévu pour le printemps 2024, mais il a été reporté à septembre après la disparition de deux des quatre grands réservoirs d'ergols dans une usine en Italie, ont déclaré des responsables de l'ESA lors d'une conférence de presse.
La perte a d'abord été signalée par la publication spécialisée European Spaceflight, qui a déclaré que les réservoirs avaient été retrouvés "écrasés" et inutilisables dans une décharge, à côté de morceaux de métal.
Comme il n'y a pas de réservoirs de rechange, à l'exception de ceux utilisés pour les essais, dont la réutilisation pourrait être risquée, il est prévu d'adapter des réservoirs légèrement plus grands, conçus pour le modèle Vega C plus récent, a déclaré Toni Toker-Nielsen, directeur des transports de l'ESA.
Il a précisé que les réservoirs Vega perdus n'avaient pas été volés, mais qu'il n'avait pas d'explication sur la façon dont ils se sont retrouvés dans une décharge.
Selon l'agence spatiale française, Vega fonctionne avec des ergols stockés dans quatre réservoirs sphériques de 142 litres.
Vega C a échoué lors de sa deuxième mission il y a un peu moins d'un an, détruisant deux satellites d'imagerie. Il reprendra son vol entre la mi-novembre et la mi-décembre 2024, a indiqué M. Toker-Nielsen.
Pour Ariane 6, la mise à feu de l'étage supérieur à Lampoldshauen, en Allemagne, le 7 décembre, avait pour but d'étudier les limites de fonctionnement dans des conditions dégradées et d'autres facteurs.
"Malheureusement, nous avons dû interrompre l'essai de mise à feu deux minutes plus tard", a déclaré M. Toker-Nielsen aux journalistes.
Le fabricant ArianeGroup analyse les raisons, a-t-il dit, ajoutant qu'il n'y avait aucun signe que l'essai avorté retarderait le vol inaugural, prévu entre la mi-juin et la fin juillet 2024.
ArianeGroup, détenu conjointement par Airbus et Safran, n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire.
L'ESA a déclaré le mois dernier qu'un essai de moteur à longue portée avait été effectué avec succès sur un pas de tir en Guyane française, lui permettant de choisir une fenêtre de lancement en 2024.
Un nouvel essai de chargement aura lieu comme prévu vendredi. (Reportage de Tim Hepher, édition de Gerry Doyle)
