Séchilienne-Sidec est spécialisé dans la production d'électricité basée sur la valorisation d'énergie renouvelable. Le groupe conçoit, construit, finance et exploite des centrales thermiques, éoliennes et photovoltaïques en Europe, dans l'Océan Indien et dans les Caraïbes.
 
En 2010, le groupe a dépassé les attentes en terme de résultats, porté par le thermique et le solaire. C’est d’ailleurs sur ces segments que le groupe va s’appuyer au cours des prochaines années pour accélérer sa croissance. Le renouvelable n’est plus au centre des ambitions : les développements dans le photovoltaïque et l'éolien sont amenés à être « marginaux et opportunistes » et le groupe n'exclut pas de réaliser des cessions d'actifs dans ces segments.
 
Cap est mis sur les pays émergents, nouveau relais de croissance  pour Sechilienne. Le management a de fait formulé de nouvelles perspectives, à savoir une croissance de 50 à 70% de l’EBITDA d'ici à 2015, dont 10% en 2011.
Si la nouvelle stratégie est jugée pertinente par les analystes ( Portzamparc, HSBC et Société Générale sont à l’achat sur le dossier), le marché n’a pas fait preuve d’enthousiasme.
 
A la Bourse de Paris, l’action est sur ses plus bas depuis mars 2009. Après une hausse effrénée de 2003 à 2007 ( 1610%), le titre a pris un biais négatif sous ses moyennes mobiles hebdomadaires. Au cours de l’exercice 2010, il a perdu près de 33% de sa capitalisation boursière.
 
La zone des 18,5 EUR constitue sur cette échelle de temps un soutien majeur qui, malgré quelques incursions (en mars 2009 et décembre 2010) demeure un point d’ancrage important à long terme.
A plus court terme, le titre a récemment repris appui sur 19 EUR, aidé dans son élan par une reprise des indicateurs et oscillateurs, un regain de volume et le dépassement des 20 EUR. La tendance s’inverse et les 20 EUR confirmés dans leur nouveau rôle de soutien, le titre se ménage une nouvelle phase de rattrapage en direction des 22 et 24,30 EUR.
 
La nouvelle stratégie du groupe et l’engouement actuel pour le secteur pourraient entraîner le rerating du titre. Des annonces sur les projets thermiques pourraient également alimenter le newsflow.
 
En conséquence, nous maintenons une stratégie haussière avec en premiers objectifs 20,7 et 22 EUR. Le stop de protection sera situé sous 19 EUR.