Les autorités de régulation antitrust de l'UE sont à la recherche d'un économiste en chef pour les aider à renforcer leurs dossiers relatifs à la concurrence et aux fusions, le poste étant réservé aux Européens, un an après que le choix d'un Américain ait suscité une réaction négative de la part des Français.

Margrethe Vestager, chef du régulateur antitrust de l'UE, avait choisi Fiona Scott Morton, économiste en chef au ministère américain de la justice sous l'administration Obama, puis s'était retirée après que le président français Emmanuel Macron et certains législateurs de l'UE eurent critiqué sa nomination.

Les critiques ont mis en avant de possibles conflits d'intérêts, Scott Morton ayant déjà conseillé les grandes entreprises technologiques en tant que consultante, tandis que d'autres ont invoqué la souveraineté européenne pour s'opposer à son embauche.

Le poste vacant d'économiste en chef, publié au Journal officiel de l'UE mardi, stipule que les candidats à ce poste de trois ans doivent être citoyens d'un pays de l'UE.

Le candidat retenu dirigera une équipe d'environ 29 personnes, qui aidera les responsables de l'application des règles de concurrence de l'UE à évaluer l'impact économique des fusions, des affaires antitrust, des réglementations en matière de technologie et des subventions étrangères.

Le poste est vacant depuis le 1er août de l'année dernière, après le départ à la retraite de son prédécesseur, Pierre Regibeau.

Les affaires en cours à la Commission portent notamment sur Google, Meta et Microsoft, appartenant à Alphabet, et sur l'application de règles historiques en matière de technologie visant à limiter le pouvoir des "Big Tech". (Reportage de Foo Yun Chee ; Rédaction de Chizu Nomiyama)