Découverte en juin dernier au cours de 5 euros, l’action du spécialiste hollandais dans la fabrication de métaux a réalisé un beau parcours boursier en ralliant les 12 euros à la fin de l’été. A cette époque, les brokers ont revu leur objectif de cours à la hausse, Morgan Stanley a déclaré être entré au capital à hauteur de 7.02% et le secteur des matières premières avait le vent en poupe.

Ensuite, une série d’embuches est venue barrer la route au titre AMG : A la fin du mois de septembre, le vice président Arthur R. Spector, a annoncé son départ après avoir passé près d’une décennie dans l’équipe dirigeante ; au mois d’octobre les marchés ont été en proie à une forte consolidation qui a pesé sur la valeur et le 11 novembre, les résultats du troisième trimestre ont sonné le glas de la hausse. Sans parler des brokers comme RBS qui ont revu leur copie à la baisse par la suite.

Il faut dire que le chiffre d'affaires du troisième trimestre est ressorti en forte baisse (-45%) à périmètre constant et que le résultat est passé dans le rouge. A ce sujet, le management note tout de même une reprise des volumes et des prix même si ces derniers restent faibles, affectés par le ralentissement de l’activité dans l’ensemble du secteur. D’après la direction, le processus de recovery devrait être lent ; cette dernière accentue donc ses efforts sur les réductions de coûts et des investissements afin de préserver ses free cash flow.

En d’autres termes, et comme nous l’avions évoqué au mois de juin, 2009 est une année de transition pour cette entreprise qui a opéré de nombreuses acquisitions ainsi qu’une prise de participation dans Timminco. (Le groupe Timminco est spécialisé dans la production de silicium à destination notamment de l’industrie montante des cellules solaires photovoltaïques). Aussi, et même si de nombreux investisseurs ont cédé au pessimisme ambiant, n’oublions pas que le titre cotait 65 EUR en 2008…et qu’au cours actuel, la valorisation boursière du groupe représente à peine une fois et demi le chiffre d’affaires du troisième trimestre.

Graphiquement, en données hebdomadaires, la tendance du titre est neutre. Le triplement de l’action cet été avait engendré un état de surachat sur l’ensemble des indicateurs, situation qui n’était pas soutenable à moyen terme et une inéluctable consolidation s’est donc développée. L’action flirte désormais avec un retracement de 50% du mouvement haussier précédent ce qui pourrait engendrer quelques velléités haussières en direction de la moyenne mobile à 20 semaines actuellement à 9.3 EUR.

A plus court terme, la tendance est baissière, les indicateurs stables et les volumes en baisse alors que le titre se stabilise dans la zone des 7.7 EUR. On remarque en bleu sur le graphique que la valeur teste actuellement la médiane d’un canal haussier, seuil à partir duquel un rebond pourrait prendre forme. Ici, c’est le caractère spéculatif du titre, sa volatilité et la proximité du seuil d’invalidation qui sont les raisons de notre stratégie d’achat.
En conséquence, on pourra passer à l’achat sur les cours actuels avec un stop de protection au-dessous des 7.67 EUR afin de viser les 8.42 EUR puis les 9.19 EUR. Au-dessus de ce seuil, on pourra laisser courir un solde en direction du seuil psychologique des 10 EUR.