Bruxelles (awp/afp) - Le brasseur AB InBev, numéro un mondial de la bière, a vu son bénéfice net divisé par deux l'an dernier, à 3,8 milliards de dollars (3,4 milliards de francs suisses). Le géant belgo-brésilien a souffert des effets de la pandémie de Covid-19, laquelle a entraîné une chute de la consommation.

Après un rebond au deuxième semestre, le groupe connu pour ses marques mondiales Budweiser, Stella Artois et Corona, a indiqué prévoir "une amélioration significative" de ses ventes et de ses bénéfices sur l'exercice 2021, dans un communiqué. Sur le dernier trimestre de l'année écoulée, AB InBev a vu son bénéfice net plus que doubler à 2,2 milliards de dollars, contre 962 millions sur la même période de 2019.

"Nos résultats globaux de 2020 ont été considérablement impactés par le bouleversement dû à la pandémie de Covid-19", a commenté le géant brassicole belgo-brésilien, évoquant notamment les conséquences des mesures de confinement prises à travers le monde.

"Les consommateurs se sont rapidement adaptés à la nouvelle réalité en se tournant vers les occasions de consommation à domicile, en s'orientant davantage vers le canal de l'e-commerce et en trouvant de nouveaux moyens de maintenir le lien social, ce qui renforce notre confiance dans le potentiel à long terme de la bière", a-t-il ajouté.

Sur l'année 2020, les volumes écoulés ont chuté de 5,7%, mais le chiffre d'affaires a reculé de seulement 3,7%, à 46,9 milliards de dollars, grâce à des prix plus élevés. Il a même augmenté de 4,5% sur le seul quatrième trimestre, porté par un redressement des volumes en fin d'année.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a diminué de 12,9%, à 17,3 milliards de dollars sur l'ensemble de l'exercice 2020 et est resté en repli au dernier trimestre (-2,4% à 5,1 milliards).

"Bien que l'avenir demeure incertain, nos atouts fondamentaux nous placent en position favorable pour une solide reprise", a affirmé le groupe, soulignant son "empreinte géographique diversifiée", avec plus de 2 milliards de consommateurs de ses boissons dans 150 pays.

AB InBev affirme détenir "le portefeuille de marques de bière ayant le plus de valeur au monde" et afficher "la meilleure rentabilité du secteur". Le brasseur, dont le siège social est à Louvain (centre de la Belgique), entend poursuivre sa stratégie de développement de marques premium, mais aussi de croissance dans des marchés adjacents comme les vins et spiritueux ou les cocktails prêts à boire.

La numérisation des plateformes commerciales et la vente de bières en ligne font également partie des priorités. Au niveau financier, le groupe veut réduire l'énorme dette avec laquelle il se débat depuis le rachat de son concurrent britannico-sudafricain SABMiller en 2016.

A fin 2020, l'endettement net totalisait 82,7 milliards de dollars, contre 95,5 milliards un an plus tôt, soit 4,8 fois son Ebitda. AB InBev a indiqué jeudi maintenir son engagement vers un désendettement pour réduire ce ratio à deux fois l'Ebitda. "Nous donnerons la priorité au remboursement de la dette pour atteindre cet objectif", a-t-il souligné.

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