Les travailleurs doivent voter sur le contrat mercredi et un rejet entraînerait "automatiquement une grève générale illimitée", selon la lettre envoyée aux membres lundi.

Le fabricant canadien d'avions d'affaires a proposé vendredi une offre finale au syndicat représentant les travailleurs de son programme Challenger, qui représentait un peu plus d'un tiers des livraisons d'avions de la société en 2021.

Les entreprises, de Bombardier à certaines compagnies aériennes européennes, connaissent des conflits salariaux avec les travailleurs en raison de la hausse de l'inflation, qui devrait accroître la pression sur les coûts alors que la demande de voyages explose.

Les entreprises de jets d'affaires remplissent leurs carnets de commandes en raison de la demande accrue des voyageurs fortunés pour voler en privé grâce à COVID-19, mais une récente liquidation du marché et les craintes de récession ont soulevé des questions sur la force à long terme du marché.

Les augmentations de salaire et la pension sont des questions clés dans les négociations pour les quelque 1 800 travailleurs qui ont débrayé pendant une journée la semaine dernière après avoir rejeté une offre antérieure.

Le nouveau contrat accorderait aux travailleurs une augmentation de 12,5 % au cours des trois premières années, avec effet rétroactif au 4 décembre 2021, plus 0,5 % au-dessus du coût de la vie au cours des deux dernières années, jusqu'à un maximum de 3 %, indique la lettre.

Le syndicat, l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA), avait initialement demandé des augmentations de salaire plus élevées au cours des deux dernières années du contrat.

Un porte-parole du syndicat a refusé tout commentaire, tandis que Bombardier a refusé de discuter des détails de la nouvelle offre.

Prédire la trajectoire de l'inflation s'est avéré difficile au lendemain de la pandémie, bien que la Banque du Canada prévoie un retour à la cible de 2 % d'ici 2024. Les analystes interrogés par Reuters s'attendent à ce que l'inflation atteigne 7,4 % en mai, ce qui serait le plus haut niveau depuis février 1983.

Les données seront publiées mercredi.