Publié le 15 déc. 2021 à 13:00

S'il est un patron d'entreprise convaincu par le prêt participatif relance , c'est bien Jean-François Renault. Après avoir fait appel à un PGE au plus fort de la crise sanitaire pour soutenir son activité en baisse de 40 % entre mars et mai 2020 (5 % sur l'année), sa PME Eficium, spécialiste du multiservices aux entreprises, aux 21 millions d'euros de chiffre d'affaires, s'est retrouvée en quête de financements pour poursuivre son développement. Et le PDG s'est tourné vers le dispositif pour financer le rachat d'une activité complémentaire, repérée avant le Covid.

Plus cher qu'un prêt classique

« Les banques nous proposaient des prêts classiques avec de telles conditions de nantissements ou de caution… Quant aux fonds d'investissement, ils étaient prêts à nous apporter des solutions pour renforcer nos fonds propres mais avec des conditions de sortie à cinq ans extrêmement élevées », confie-t-il.

Aussi, lorsque le Crédit Agricole Ile-de-France lui propose un PPR de 1,2 million d'euros sur huit ans, avec un différé de remboursement de quatre ans pour le remboursement du capital, le chef d'entreprise y regarde de plus près. Plus cher qu'un prêt classique, moins cher qu'une dette obligataire, le dispositif le tente.

D'autant que pour achever de le convaincre, la banque lui assure qu'en cas de difficultés, il pourra renégocier sa dette au bout de quatre ans sous la forme d'un prêt classique qui, lui, serait beaucoup plus difficile à renégocier en cours de période.

Sans expert-comptable

« Le PGE nous avait permis de poursuivre notre activité après une baisse des résultats, le PPR nous permet de repartir sur des opérations de croissance externe », récapitule le chef d'entreprise. L'acquisition d'une entreprise dans la sécurité, vient d'être signée ; elle est financée à hauteur de 60 % par un PPR. Et « cela nous permet de garder notre indépendance , se félicite le dirigeant, qui appréhendait l'arrivée d'un fonds. Nous restons maîtres chez nous. »

Le petit patron, qui avait déjà monté un dossier pour présenter son projet à des fonds d'investissement, assure de la simplicité de la mise en oeuvre. Pour obtenir l'engagement de la BPI, il a rempli un formulaire en ligne. « Et je l'ai fait sans mon expert-comptable », assure-t-il.

Une progression de 50 % de l'activité

Autre avantage mis en avant : le différé de règlement du capital va permettre de renforcer les fonds propres pendant l'intégration de la nouvelle activité, et de générer des flux de trésorerie sur cette même activité. Optimiste, le dirigeant ne s'interdit pas d' « envisager une autre opération de moindre importance au bout de quatre ans pour solidifier la première ».

Au Crédit Agricole Ile-de-France, son chargé d'affaires Robin Charney n'a lui aussi guère de doutes sur le potentiel du PPR . « Il faudra regarder sur la durée, lorsque les chefs d'entreprise en comprendront les avantages et verront passer une opportunité d'investissement », livre-t-il.

Avec l'intégration de la nouvelle activité, Eficium va passer de 1.050 à 1.350 salariés et affichera une progression de 50 % de son activité.

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Caisse régionale de Crédit Agricole mutuel de Paris et d'Ile-de-France published this content on 16 December 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 16 December 2021 09:18:07 UTC.