Casino a indiqué dans un communiqué diffusé mardi soir n'avoir reçu que 195 M€ d'engagements de souscriptions à ses augmentations de capital garanties, sur les 275 M€ projetés. Les créanciers du groupe se sont donc engagés à hauteur de 71% du montant. Conformément aux accords précédents, celui signé le 5 octobre, les garants (le consortium et les créanciers sécurisés initiaux) ont décidé d'engager les 80 M€ manquants. Cette décision a été prise "au regard notamment d’une part des délais et coûts additionnels que représente une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires existants, et d’autre part des derniers résultats du Groupe". Le dossier ne pesait plus hier soir que 97,4 M€ en bourse, après avoir encore perdu du terrain dans le sillage de résultats qui se dégradent en France.

Pas de possibilité de participer

En conséquence, il n'y aura pas d’augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription dans le cadre de la réalisation de la restructuration, ce qui signifie que les actionnaires existants ne pourront y participer. La décision est unilatérale, mais elle a peut-être aussi l'avantage d'éviter que des particuliers aillent brûler davantage de liquidités dans une aventure qui est désormais entre les mains de créanciers et d'investisseurs qui n'ont pas grand-chose à faire des intérêts tiers.

Personne ne sait en effet où va Casino, mais une chose est sûre : la dilution sera telle que les petits porteurs n'auront plus rien ou presque.