Plus forte progression du SBF 120, Casino flambe de 20,7% à 8,01 euros. Le titre perd toutefois 21,57 % depuis le début de l'année, ayant connu son plus bas à 4,77 euros le 2 juin dernier. Sa maison-mère Rallye (+29,03% à 2,40 euros) occupe la place de leader du marché SRD. Cette double performance boursière intervient alors que le distributeur en difficulté a indiqué avoir reçu une lettre d’intention préliminaire des hommes d'affaires, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari.

Cette lettre est relative à une proposition de renforcement des fonds propres de Casino Guichard Perrachon jusqu'à un montant de 1,1 milliard d'euros.

200 à 300 millions seraient investis directement par le trio fondateur de Teract, qui a officiellement annoncé le 8 juin dernier son retrait des discussions avec le distributeur en vue du rapprochement de leurs activités de distribution en France.

" Cette proposition serait assortie, dans la mesure du nécessaire, d'une adaptation de la dette existante de Casino à ses capacités et à la préservation de son potentiel de croissance ", a précisé le groupe.

Ce dernier ajoute qu'à ce stade, il ne s'agit pas d'une offre ferme mais d'une manifestation d'intérêt préliminaire qui pourrait ne pas aboutir. Le groupe " étudiera cette manifestation d'intérêt et tiendra le marché informé en cas de nouvel élément matériel ".

Xavier Niel, Moez-Alexandre Zouari et Matthieu Pigasse sont en concurrence avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, actionnaire à hauteur de 10% de Casino, qui a proposé le 24 avril d'injecter 750 millions d'euros dans le groupe (via une augmentation de capital réservée de plus d'un milliard d'euros au total).

Il expliquait quelques jours plus tard que, selon lui, "la situation financière" de Casino n'était "plus tenable sans une intervention rapide".

Par ailleurs, dans les colonnes du Point, début mai, il déclarait : "Notre offre n'est pas contradictoire avec le projet" de Teract mais la nôtre est celle qui traite le premier sujet de Casino: sa dette".

Avec Daniel Kretinsky, Auchan serait prêt à discuter d'un projet industriel uniquement dans le cas où son opération aura réussi, indiquait récemment le journal Les Echos.