La CNMC, l'autorité espagnole de surveillance de la concurrence, a approuvé mardi l'acquisition de Liberbank par Unicaja, bien que le créancier fusionné doive accepter plusieurs concessions dans sa branche de banque de détail dans une région de l'ouest de l'Espagne, a-t-elle déclaré.

La nouvelle entité ne devra céder aucune de ses activités, a déclaré un porte-parole de la CNMC.

En décembre, Unicaja a accepté d'acheter Liberbank pour un montant d'environ 763 millions d'euros (908,20 millions de dollars), créant ainsi la cinquième plus grande banque nationale d'Espagne avec des actifs totaux d'environ 110 milliards d'euros.

Cette fusion, qui s'inscrit dans le cadre d'une consolidation du secteur bancaire en Espagne et en Europe, ramènera le nombre de banques espagnoles à 10, contre 55 avant la crise économique de 2008.

La CNMC a déclaré que la nouvelle entité ne jouirait pas d'un monopole effectif dans la région occidentale de Cáceres, mais a évoqué un certain risque pour les clients de trois codes postaux de cette province, comme des frais plus élevés pour les clients de Liberbank.

Pour y remédier, Unicaja proposera ses produits pendant trois ans aux mêmes conditions que ceux des zones où elle est le plus en concurrence.

Liberbank et Unicaja n'ont pas souhaité faire de commentaires.

L'opération, qui devrait être conclue d'ici la fin du deuxième trimestre ou le début du troisième, doit également recevoir le feu vert du ministère espagnol de l'économie.

Les actionnaires des deux créanciers ont donné leur aval en décembre à la transaction, qui s'appuie sur des économies de coûts annuelles de 192 millions d'euros.

La valeur de marché de l'entité fusionnée s'élève à près de 2,3 milliards d'euros.

La nouvelle entité compterait près de 9 800 employés et près de 1 500 agences en Espagne. Ils n'ont pas donné de détails sur d'éventuelles réductions de personnel ou fermetures de succursales.

(1 $ = 0,8401 euros) (Reportage de Jesús Aguado ; Montage d'Emma Pinedo et Richard Chang)