A quelques heures de l’inauguration du « Stade des Lumières », le titre OL Groupe devrait être surveillé en bourse.

Certes, les fondamentaux se sont dégradés depuis quelques saisons avec des résultats sportifs décevants, impactant directement les revenus. En effet, l’absence de représentation en Coupe d’Europe a largement réduit les recettes globales alors que les produits dérivés sont restés stables.
Le modèle « résultats sportifs / revenus » était devenu, par conséquent, trop risqué pour les investisseurs.

La construction du Grand Stade marque une grande étape dans le fonctionnement du club. Le financement du complexe (environ 400 millions) se décompose en un apport par les actionnaires principaux (110 millions), une subvention du CNDS (20 millions), un emprunt bancaire (130 millions) et des émissions obligataires (110 millions).
Le capital est détenu, à ce jour, à 35% par ICMI (JM Aulas), 30% par le groupe Pathé (Jérôme Seydoux) et 32% en bourse.

Cet investissement va permettre d’élargir la source de revenus avec des événements sportifs et culturels de grande envergure. On pourra y trouver un hôtel, des restaurants et des bureaux. Il s’agira donc d’un vrai centre d’affaires et de loisirs pour compléter et lisser les revenus actuels trop liés au classement de l’équipe professionnelle. De plus le « Naming » générera un apport de cash supplémentaire.
Le chiffre d’affaires d’OL Groupe pourrait fortement progresser au-delà des 150 millions d’euros avec l’exploitation de cet actif multifonctions.

Incontestablement, la transformation de l’organisation du modèle économique et financier se met en place et devrait entraîner une valorisation de l’action.

Techniquement, le titre réalise une large phase d’accumulation depuis la zone des 2 EUR ce qui lui laisse du potentiel de rebond technique en direction des 2.70 EUR puis, par extension, la résistance des 3.8 EUR. Néanmoins, un stop protégera la position sous les 1.80 EUR, en cas d’échec à court terme de la reprise graphique.