Ajoute clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés boursiers européens ont fait du surplace vendredi alors que la guerre en Ukraine ne montre aucun signe d'amélioration, Wall Street tirant son épingle du jeu malgré de mauvais indicateurs américains.

Les indices européens ont fini dans la prudence une séance volatile: Paris a clôturé à l'équilibre (-0,03%) tandis que Francfort (+0,22%) a terminé sur une hausse timide à l'instar de Londres (+0,24%).

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,44%, l'indice Nasdaq a cédé 0,16%, et l'indice élargi S&P 500 a lui pris 0,51%.

"En l'absence de développements significatifs, les marchés d'actions sont relativement stagnants et pourraient le rester jusqu'à ce que des progrès soient réalisés" sur le plan géostratégique, observe Craig Erlam, analyste d'Oanda.

"La volatilité demeure dans le secteur des matières premières, ce qui contribue aux fluctuations quotidiennes des marchés des actions", ajoute-t-il.

Sous l'effet de la hausse des prix des matières premières et son impact sur l'inflation, la confiance des consommateurs américains, est tombée en mars à son plus bas niveau depuis plus de dix ans, la guerre en Ukraine assombrissant encore les perspectives.

Celle des consommateurs britanniques est en chute depuis quatre mois, selon une étude de GfK.

En Allemagne, le moral des entrepreneurs s'est aussi effondré en mars, conséquence de l'invasion russe en Ukraine qui produit une chute historique des attentes économiques, pire qu'au début de la pandémie de Covid-19, selon le baromètre IFO.

A New York, après deux semaines de progression, les indices ont montré des signes d'essoufflement, même si Dow Jones et S&P 500 ont encore signé une séance positive.

"Il y a eu ce rebond et nous sommes revenus à des niveaux où on peut s'attendre à trouver de la résistance", a commenté Tom Martin, gérant de portefeuille chez Globalt Investments.

Les anticipations d'inflation qui continuent de progresser et le raffermissement du discours de la Banque centrale américaine (Fed) se sont traduits par une hausse des taux obligataires cette semaine.

Le rendement de l'emprunt français à dix ans est ainsi repassé au-dessus de 1%, une première depuis quatre ans. Le taux américain de même maturité a lui même franchi 2,50% vendredi, un niveau plus atteint depuis 34 mois.

Rebondissement dans le pétrole et le bitcoin

Les prix du pétrole, en repli la majeure partie de la journée, ont finalement conclu en hausse vendredi après qu'un gigantesque incendie a éclaté dans des installations pétrolières à Jeddah en Arabie Saoudite à la suite d'attaques de rebelles yéménites.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé en hausse de 1,36% à 120,65 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois a augmenté de 1,42% à 113,90 dollars.

Après avoir reflué, les valeurs pétrolières ont fini en hausse de 1,96% pour TotalEnergies, de 7% pour Vallourec, de 0,64% pour BP, de 2,18% pour ExxonMobil et de 1,45% pour Repsol.

Le bitcoin montait vendredi alors que la cryptomonnaie a été évoquée par le Kremlin comme un moyen potentiel de paiement pour le gaz russe, creusant l'appétit des investisseurs alors que le secteur semble regagner l'intérêt du public.

"Cette affirmation est à prendre avec des pincettes, et ce pour plusieurs raisons. L'opposition largement connue de la Russie aux cryptomonnaies n'est pas la moindre", estime M. Erlam.

Le cours du bitcoin a brièvement dépassé 45.000 dollars en cours de séance, seuil symbolique qu'il n'a atteint qu'à trois reprises depuis les pertes marquées de début janvier. Vers 21H00 GMT, il prenait 1,45% à 44.509 dollars.

L'euro lâchait 0,12% à 1,0983 dollar.

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