STUTTGART (dpa-AFX) - Le prestataire de services informatiques GFT Technologies se montre plus pessimiste pour l'année en cours en raison d'un contexte économique difficile. Le spécialiste de la numérisation pour les banques et les assurances continue toutefois de tabler sur une croissance à deux chiffres. Comme certains analystes s'attendaient déjà à une baisse des prévisions, cela n'a eu un impact négatif sur la bourse qu'en début de séance. L'action, qui a été fortement sous pression jusqu'à présent au cours de l'année, était nettement en hausse.

En ce qui concerne le chiffre d'affaires, GFT ne vise plus qu'une augmentation de onze à douze pour cent pour atteindre 810 à 820 millions d'euros. Jusqu'à présent, l'entreprise s'attendait à une augmentation de 16 pour cent à 850 millions. Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) corrigé des effets exceptionnels se situera entre 74 et 76 (2022 : 86) millions d'euros, a fait savoir jeudi à Stuttgart l'entreprise cotée au SDax. Jusqu'à présent, GFT Technologies avait tablé sur une hausse à 80 millions d'euros.

Les objectifs annuels tiennent également compte, au prorata temporis, de l'acquisition de Targens GmbH, que GFT a rachetée le 1er avril à la Landesbank Baden-Württemberg (LBBW). Fin juin, GFT employait un peu plus de 9000 personnes à temps plein, soit deux pour cent de plus que fin 2022. L'entreprise développe des solutions basées sur les nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle (IA) et la blockchain. Au premier semestre, le chiffre d'affaires a augmenté de dix pour cent pour atteindre près de 392 millions d'euros. Le résultat opérationnel a augmenté de quatre pour cent pour atteindre 31,2 millions d'euros.

"La croissance a été essentiellement alimentée par des projets complexes de modernisation et de transformation dans le secteur financier", a déclaré la présidente du groupe Marika Lulay. "Malgré un environnement volatil, nous continuons à croître plus vite que le marché". Grâce à sa large implantation régionale, GFT a pu très bien amortir le ralentissement des investissements sur le marché brésilien, le plus important pour l'entreprise. "Nos moteurs de croissance à moyen terme, y compris notre pipeline de projets, restent parfaitement intacts. C'est surtout dans les domaines du cloud et de l'intelligence artificielle que la demande des clients augmente sensiblement".

Les chiffres ont été conformes aux attentes des experts. En outre, l'estimation moyenne des analystes recensés par Bloomberg pour le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel se situait de toute façon déjà récemment dans la fourchette des objectifs abaissés. En bourse, la baisse des prévisions n'a donc provoqué que de brèves pertes. Après avoir perdu jusqu'à près de quatre pour cent pour atteindre son niveau le plus bas depuis environ deux ans, l'action s'est retournée à la hausse ; le titre a finalement gagné plus de sept pour cent à près de 26,50 euros.

Depuis le plus haut pluriannuel de 49 euros atteint à l'été 2022, le cours s'est toutefois effondré de près de moitié, après avoir fortement augmenté les mois précédents. Après l'effondrement lors du crash au début de la pandémie de Corona au printemps 2020, le cours avait augmenté de près de 800 pour cent jusqu'à l'été dernier - depuis, le soufflé est retombé. Actuellement, l'entreprise, dont son fondateur Ulrich Dietz détient toujours environ 30 pour cent selon les données de l'agence de presse Bloomberg, vaut environ 670 millions d'euros à la bourse./zb/jcf/mis