Zurich (awp) - Le géant des matières premières Glencore a précisé jeudi à l'occasion de sa journée des investisseurs ses ambitions en matière climatique. Si le groupe zougois vise toujours la neutralité carbone à l'horizon 2050, ainsi que la réduction de moitié de ses émissions en 2035 par rapport à 2019, il a pris un nouvel engagement pour 2026.

D'ici cinq ans, Glencore entend réduire de 15% ses émissions de carbone - toujours par rapport à 2019 - pouvait-on lire dans le rapport sur le climat élaboré par l'extracteur et négociant en matières premières dans le sillage de sa stratégie en la matière dévoilée il y a tout juste un an.

"Nous croyons que la future croissance de la demande pour les métaux et les minéraux sera fortement influencée par la réponse mondiale au changement climatique", a déclaré Gary Neagle, qui a repris en juillet les rênes de l'entreprise, succédant au règne d'une vingtaine d'années d'Ivan Glasenberg.

Dans sa présentation aux investisseurs, le groupe minier a également revu à la hausse ses objectifs de production pour l'année à venir, y compris pour le charbon, visant désormais un total mesuré en équivalent cuivre de 4,4 millions de tonnes.

Production de charbon en hausse

Pour l'année en cours, la production est attendue à 4,1 millions de tonnes. La production de charbon devrait passer à 121 millions de tonnes, contre 104 millions l'année dernière, en réaction à la forte baisse induite par la crise sanitaire. Une augmentation est également anticipée pour le cobalt et le ferrochrome, alors que la production de cuivre et de zinc devrait diminuer.

La plupart des actionnaires souhaite que Glencore sorte progressivement du charbon, assure M. Nagle. Un arrêt pur et simple de cette activité n'est donc pas à l'ordre du jour. La fermeture de trois mines au cours des deux prochaines années constitue une première étape. La sortie du charbon doit se faire dans le cadre de l'objectif de réchauffement global de 1,5°C fixé dans l'Accord de Paris sur le climat.

Glencore table pour le prochain exercice sur un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 21,7 milliards de dollars, ainsi qu'une hausse des dépenses d'investissement (capex) à 5,5 milliards de dollars, plus que les 4,6 milliards annoncés initialement.

Au cours des trois prochaines années, la multinationale zougoise prévoit d'investir en moyenne 4,8 milliards de dollars pas an: 0,9 milliard dans l'extension de la production, 2,7 milliards dans la maintenance et 1,2 milliard dans le portefeuille énergétique.

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