Kerlink (-1,05% à 17,01 euros) limite ses pertes au sein d'un marché parisien très mal orienté (-1,2% pour le SBF 120) malgré le lancement d'une augmentation de capital avec une décote de 18,13%. Au-delà de ce seul paramètre, les investisseurs retiennent plutôt que le spécialiste des réseaux pour l'internet des objets va lever 18 millions d'euros environ, alors qu'il avait annoncé début mars une opération plus limitée, à 14 millions. De plus, Kerlink a d'ores et déjà sécurisé un apport de 14 millions grâce à des engagements de souscription tant à titre irréductible que réductible.

Ensuite, le groupe a prévu de maintenir le droit préférentiel de souscription de ses actionnaires actuels afin d'en éviter la dilution : la parité retenue est de 5 actions nouvelles pour 14 existantes.

Enfin, les investisseurs préfèrent retenir les perspectives solides que Kerlink va pouvoir saisir grâce à cet apport d'argent frais. Le titre "constitue à ce jour le seul véhicule permettant de jouer en bourse cette thématique très porteuse et de s'exposer de manière aussi directe à la technologie LoRa, en passe de devenir le standard des réseaux bas débits longue portée (LP-WAN)", commentait il y a quelques jours le broker LCM.

Kerlink est aujourd'hui engagé dans 70 nouveaux projets, dont 35 majeurs dans le monde entier. L'exercice s'est d'ailleurs ouvert sur un contrat décisif. En mars 2017, après une phase de tests réussie en 2016, Tata Communications a choisi Kerlink pour l'installation de 10 000 stations en Inde qui permettront d'adresser plus de 400 millions d'habitants.

L'augmentation de capital doit permettre à Kerlink d'atteindre son objectif d'une multiplication par cinq de son chiffre d'affaires d'ici à 2020 pour dépasser les 70 millions d'euros. Au-delà de la montée en puissance des ventes d'équipements, Kerlink devrait bénéficier de la contribution croissante de ses revenus de services qui devraient fortement progresser au cours des années à venir, une fois les réseaux déployés et opérationnels à l'échelle internationale.