Les mauvaises nouvelles se succèdent dans le secteur de la construction et des matériaux de construction, lourdement touché par la crise. Lafarge dont le titre a perdu plus de 5% la semaine dernière, recule encore de 2,54% à 43,54 euros lundi, soit la deuxième plus forte baisse du SBF120. De nombreuses raisons expliquent ces dégagements. Tout d'abord, Saint-Gobain a enfoncé une nouvelle fois le clou vendredi, confirmant l'avertissement sur ses résultats annoncé fin octobre, témoignant une fois de plus de la morosité du secteur.


Autre fait marquant, le broker Dublinois Davy a renouvelé sa recommandation à Sous-Performer sur le fabricant de matériaux de construction irlandais, CRH ce matin. L'analyste prévient que les perspectives sur le court terme vont continuer de se dégrader.

Hormis l'affaiblissement de l'activité à laquelle le secteur de la construction en Europe est confronté, Lafarge est également pénalisé par son activité au Moyen-Orient et en Afrique qui représente plus d'un tiers de son chiffre d'affaires. A noter que le milliardaire égyptien Nassef Sawiris détient 17% du capital du groupe français.

Or un an et demie après la Révolution du Printemps Arabe, la situation politique en Egypte est toujours instable.

Vendredi dernier, un décret a été publié élargissant les pouvoirs du chef de l'état Mohamed Morsi ce qui a réveillé une vague de contestations au sein du peuple égyptien.

L'agence de presse Reuters a révélé que Mohamed Morsi doit rencontrer dans la journée des membres du Conseil supérieur de la magistrature afin de désamorcer la crise déclenchée par la publication de ce décret.

Enfin, le titre de Lafarge qui a grimpé de plus de 60% depuis le début de l'année, pourrait également être victime de prises de bénéfices de la part des investisseurs.