Paris (awp/afp) - Les Bourses sont bien orientées mardi après les chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis légèrement supérieurs aux attentes, mais qui confortent la Banque centrale américaine dans l'idée de ne pas hâter l'assouplissement de sa politique monétaire.

Aux Etats-Unis, Wall Street, vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,19%, le S&P 500 0,47% et le Nasdaq avançait de 0,65%.

En Europe, les indices allaient de l'avant aussi: Paris, qui a établi en début de séance un nouveau record, gagnait 0,28%, Francfort avançait de 0,47%, Londres s'octroyait 1,11% et Milan 0,53%. A Zurich, le SMI gagnait 0,37%.

L'inflation est repartie à la hausse au mois de février aux Etats-Unis, à 3,2% sur un an contre 3,1% en janvier, décevant les analystes qui la voyaient rester stable, selon l'indice CPI publié mardi par le département du Travail.

La situation est toutefois un peu meilleure sur le front de l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie. Elle ralentit sur un mois, à 0,4%, et ralentit sur un an, à 3,8% contre 3,9%.

Au total, la publication "ne fait pas dérailler le scénario de la Banque centrale américaine: le triple scénario d'un atterrissage en douceur [de l'économie], d'une désinflation et d'un +pivot+ de la Fed (changement de politique monétaire) est intact", estime Florian Ielpo, macroéconomiste de Lombard Odier AM.

Dans la zone euro, l'inflation en Allemagne a bien reculé à 2,5% sur un an en février, à son plus bas niveau depuis juin 2021, selon des chiffres définitifs publiés mardi par l'institut fédéral de statistique Destatis.

Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt des Etats-Unis à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, évoluait à 4,57% vers 13H30 GMT, contre 4,54% à la clôture lundi, celui à échéance 10 ans était à 4,14% contre 4,10%. En Europe, les taux obligataires étaient stables.

En Asie, le Hang Seng, principal indice de la Bourse de Hong Kong, a bondi de 3,05%, porté par les valeurs technologiques.

Leonardo dit banco ___

Le groupe italien d'aéronautique et de défense Leonardo a présenté mardi son plan industriel sur cinq ans pour se muer en acteur de "sécurité globale", en misant sur la "numérisation massive" et des acquisitions dans le spatial et la cybersécurité.

D'ici 2028, Leonardo entend devenir une "entreprise travaillant dans un environnement transverse multidomaines alimenté par la numérisation et l'intelligence artificielle". Le titre avançait de 0,63% à Milan, modérant ses nets gains de la première partie de séance.

A Paris, Thales gagnait 1,14% et à Londres, BAE Systems avançait de 1,47%.

Persimmon dans la crise de l'immobilier ___

Le promoteur immobilier Persimmon perdait plus de 5% à la Bourse de Londres après ses résultats annuels montrant une chute du chiffre d'affaires et du bénéfice en 2023, de même qu'un nombre de logements finalisés en forte baisse. Le groupe prévient que 2024 sera une autre année "difficile".

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole évoluaient en dent de scie mardi. Vers 13H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, était proche de l'équilibre (-0,06%) à 82,16 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, cédait 0,11% à 77,85 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar gagnait 0,12% par rapport à l'euro, qui s'échangeait à 1,0913 dollar pour un euro.

L'or reculait de 0,85% à 2.164,07 dollars l'once.

Le bitcoin cédait 0,28% à 72.315 dollars, au lendemain d'un record (72.880 dollars).

afp/rp