"Pouvez-vous présenter en quelques mots la société Patrimoine&Commerce ?
Nous sommes une jeune société foncière, créée en 2009, qui gère un portefeuille d’actifs immobiliers d’environ 300 millions d’euros constitué essentiellement de surfaces commerciales récentes situées dans des villes moyennes sur l'ensemble du territoire français. Nous sommes une foncière en croissance. Nous avons réalisé 150 millons d’euros d’acquisitions en surfaces commerciales en 2011. Nous avons pour objectif de multiplier par plus de trois notre portefeuille d’actifs initiaux pour arriver à un patrimoine de 500 millions d’euros d’ici 2 à trois ans. Patrimoine & Commerce a opté pour le statut SIIC (ndlr: société d'investissement immobilier cotée) au 1er juillet 2011. Nous investissons aussi bien dans des centres de coeur de villes que dans les galeries marchandes et les parcs d’activités commerciales en périphérie urbaine de villes moyennes, toujours avec des critères élevés de rentabilité, puisque toujours supérieur à 7 %.

Comment financez-vous ces acquisitions ?
Patrimoine&Commerce a choisi le levier de la Bourse comme outil de croissance. Nous avons donc racheté en 2008 une société cotée que nous avons transformée en véhicule d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial. Nous avons réalisé une première levée de fonds de 20 millions d’euros en décembre 2010 auprès de Banque Populaire Val de France (groupe BPCE), puis une deuxième en juin 2011 de 30 millions d’euros auprès d’investisseurs particuliers et institutionnels, dont Suravenir du Groupe Arkea.

Prévoyez-vous d’autres augmentations de capital en 2012 ?

Compte tenu de notre développement rapide et de notre objectif de maintenir notre « loan to value » (ratio dette/fonds propres) à 50% voire moins, nous pourrons être amenés à revenir sur le marché en 2012. Tout dépendra du contexte économique qui est quelque peu incertain. En tout état de cause notre objectif est d’augmenter au maximum notre flottant, qui se situe aujourd’hui autour de 20%.

La crise a-t-elle un impact sur vos activités, en particulier sur vos loyers ?

Depuis quelques mois la consommation des ménages montre en effet des signes de ralentissement. C’est pourquoi nous sommes très attentifs au « taux d’effort » (ndlr : part du loyer dans le chiffre d’affaires) de nos clients. Dès le départ nous optons sur nos sites pour des loyers modérés afin de fidéliser nos locataires, et de favoriser leur enracinement. Cela nous permet aujourd’hui d’être sereins et d’afficher un taux d’occupation de nos surfaces proche de 100%."