Le fabricant français de spiritueux Pernod Ricard a déclaré jeudi qu'il s'attendait désormais à une stagnation de ses ventes cette année après un premier semestre difficile, mais qu'il comptait sur une amélioration de la demande sur les marchés clés de la Chine et des États-Unis à partir du second semestre.

Pernod Ricard, qui possède le cognac Martell, le champagne Mumm et la vodka Absolut et qui avait précédemment prévu une hausse de ses ventes annuelles, a déclaré qu'un contrôle strict des coûts permettrait toutefois d'accroître les marges, le bénéfice d'exploitation organique annuel devant croître à un faible taux à un chiffre.

Le deuxième fabricant mondial de spiritueux après Diageo a déclaré qu'il rachèterait pour 300 millions d'euros d'actions cette année, après en avoir déjà racheté pour 150 millions d'euros au cours du premier semestre.

Le bénéfice des activités courantes au cours des six premiers mois de l'exercice fiscal se terminant le 31 décembre a atteint 2,144 milliards d'euros (2,30 milliards de dollars), soit une baisse organique de 3 %, mais légèrement supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur une baisse de 5,1 %.

Les ventes de Pernod se sont élevées à 6,59 milliards d'euros au premier semestre, en baisse organique de 3 % et conformes aux attentes des analystes. Le ralentissement économique en Chine a freiné la demande, tandis que l'ajustement des stocks aux États-Unis s'est poursuivi après la flambée de l'affaire COVID.

En Chine, où les ventes ont chuté de 9 % au premier semestre, Pernod a déclaré que le sentiment restait "prudent" à l'approche du Nouvel An lunaire.

Pernod Ricard, comme ses rivaux Diageo ou Remy Cointreau, a connu une forte croissance au cours des deux dernières années, avec des ventes stimulées par la consommation domestique pendant le COVID et les augmentations de prix.