New York (awp/afp) - Le géant pharmaceutique américain Pfizer a confirmé jeudi la finalisation, comme attendu, du rachat de la biotech Seagen, l'un des plus gros investissements de son histoire, avec un coût d'environ 43 milliards de dollars qui lui permet de se renforcer dans l'oncologie.

"Le cancer reste l'une des principales causes de décès et une personne sur trois aux Etats-Unis va recevoir un diagnostic de cancer dans sa vie", a relevé Albert Bourla, patron de Pfizer, cité dans un communiqué.

Grâce à Seagen, "nous allons tout mettre en oeuvre contre le cancer avec l'objectif de réaliser des percées qui vont améliorer de manière importante la vie des personnes souffrant d'un cancer", a-t-il affirmé.

Pfizer a annoncé le 13 mars le rachat de la biotech pour 43 milliards de dollars, financés par endettement et par sa trésorerie. Il avait indiqué mardi qu'il devrait être effectif jeudi, grâce à l'expiration des délais liés aux mesures antitrust et à l'obtention des feux verts réglementaires.

Seagen a développé des thérapies ciblées, dans le but de viser les cellules cancéreuses avec davantage de précision, diminuant ainsi les effets secondaires, une technologie prometteuse.

Quatre de ses traitements ont déjà été approuvés par les autorités américaines.

En associant la technologie de Seagen et "la taille et la force des capacités de Pfizer, nous sommes positionnés pour changer le paradigme de traitement du cancer", a estimé M. Bourla, soulignant que l'oncologie serait "un moteur important de croissance pour Pfizer" et contribuerait "à la réalisation de nos objectifs financiers à court et à moyen termes".

A l'issue de la fusion, le portefeuille oncologie du groupe compte 25 traitements approuvés pour plus de quarante indications et le nombre de produits en développement a doublé pour atteindre une soixantaine de programmes.

Pour éteindre des inquiétudes de l'autorité de la concurrence, la Federal Trade Commission (FTC), Pfizer a "choisi de faire don irrévocablement des droits générés par les ventes du Bavencio (avelumab, anticancéreux) aux Etats-Unis à l'Association américaine de recherche contre le cancer".

Il a dévoilé mercredi ses prévisions financières pour 2024 intégrant Seagen, qui ont déçu les marchés car inférieures à leurs attentes. Son action, qui a perdu jusqu'à plus de 10% mercredi, a ouvert la séance jeudi en petite hausse de 0,98%.

afp/rp