Publicis mieux armé que ses pairs ? Alors que son concurrent Havas déclarait récemment ne pas constater de signe clair de reprise, le président du directoire de Publicis, Maurice Lévy se montre plus optimiste. Lors d’une interview consacrée à Reuters, il a déclaré constater une « petite amélioration régulière et lente » du marché publicitaire en septembre. Avant de poursuivre : « Nous n'assisterons à une véritable relance et croissance qu'à partir de la deuxième moitié de l'année 2010 ».

Au cours du premier semestre, le quatrième groupe publicitaire mondial a enregistré un recul organique de 6,6% de son activité. (contre une baisse de 8,3% pour le numéro un mondial WPP et de 9,2% pour son concurrent dans l’hexagone Havas).
Publicis tire son épingle du jeu et sa stratégie de croissance séduit les investisseurs. L’acquisition de l’agence de communication numérique Razorfish à Microsoft a été unanimement saluée par les analystes qui ont dans leur grande majorité revu à la hausse leurs objectifs de cours. Après CM-CIC, Goldman Sachs, Fortis, Oddo, Exane BNP Paribas, c’est au tour de HSBC de relever son objectif, de 28,5 à 33,5 EUR.

Techniquement, après deux années de baisse, le titre a renoué avec une tendance haussière et s’est offert un aller simple au-delà de sa résistance majeure à 24,50 EUR (retracement de 50% de sa chute de 2007/2009) et de sa moyenne à 100 semaines. Sur cet horizon, la dynamique est haussière au-dessus de 24,5 EUR avec une cible majeure à 33 EUR.

A court terme, la vague de hausse est parfaitement cadencée entre accélération et consolidation. Le titre a récemment plié sous son plus haut annuel à 28,70 EUR mais s’est rapidement repris sur son support à 26,2 EUR. Les indicateurs sont orientés à la hausse, la volatilité augmente, suggérant l’amorce d’une nouvelle accélération haussière. Le timing n’est sans doute pas idéal dans la mesure où le titre aborde sa résistance à 28,57 EUR. On attendra soit un dépassement confirmé de la résistance soit un pull back sur 27,5 EUR pour renforcer les positions déjà acquises tout en visant 30 et 33 EUR. Le stop de protection est relevé à 26,20 EUR.