Le titre se distingue sur les marchés par une activité particulièrement nourrie et des volumes qui dépassent déjà le volume moyen quotidien des 20 dernières séances. Aucune actualité ne justifie ce regain d’intérêt ; simple mouvement technique ou bien est-ce la perspective de ses résultats, prévus le 11 février qui anime le dossier ?

Recyclex n’est pas dénué de risque. L’ex-Metaleurop reste sous le coup d’une procédure judiciaire avec les ex-salariés de Metaleurop Nord qui laisse apparaître un risque financier non négligeable. La société spécialisée dans le recyclage du plomb et du zinc a été condamnée en appel le mois dernier à verser 3,8 millions d'euros à 92 salariés licenciés. 

Recyclex revient de loin. Le groupe qui a pour premier actionnaire le groupe suisse Glencore, a échappé in extremis à la liquidation judiciaire. Après l’instauration d’un plan de continuation adopté par le Tribunal de Commerce de Paris en novembre 2005, le groupe a renoué avec les bénéfices en 2009 et entend « mener à bien son plan de continuation sur 10 ans tout en restant très attentif à la gestion de sa trésorerie, malgré les décisions judiciaires ». 

Techniquement, le titre reste sous l’influence de sa moyenne à 50 semaines. L’évolution des cours sur les derniers mois peut ainsi se résumer à l’intérieur d’un range entre 6,13 et 7,25 EUR. La volatilité s’est fortement réduite et les moyennes ont pris un biais neutre.  

A plus court terme, la tendance est haussière et le titre revient au contact de sa zone de résistance à 7,45 EUR. Son dépassement  inverserait la tendance de fond, libèrerait un nouveau potentiel de rattrapage et ouvrirait la voie aux 7,80 et 8,30 EUR.  

Le titre est décoté par rapport à ses pairs, en raison du risque financier que font peser les procédures en cours. Les résultats trimestriels seront quant à eux publiés le 11 février prochain. Hautement spéculatif, il reste réservé aux plus actifs et audacieux qui exploiteront un signal en prenant soin de placer un stop de protection sous 6,90 EUR.